Les membres de la coordination des villages de la commune avaient exigé l’installation d’un compteur au niveau du réservoir de Maâli, afin de comptabiliser la quantité de 3 000 m cube par jour. En dépit de cette quantité jugée suffisante pour satisfaire la population répartie sur les villages en question, il ne passe pas un jour sans qu’un village ne vienne fermer l’APC allant même jusqu’à prendre le maire et ses adjoints en otages. C’est ce qui s’est passé la veille de l’Aïd. Les habitants d’El Vour Yighil ont retenu le maire et les fonctionnaires dans leurs bureaux. Il a fallu l’intervention des services concernés ainsi que le chef de la daïra par intérim de Draâ El-Mizan pour qu’enfin les protestataires reviennent à la raison et libèrent leurs otages. Hier, aux environs de 11h30, ce sont les habitants d’Idouchouthène qui ont voulu faire le même coup, mais comme le maire était absent, ils ont opté pour la fermeture de la mairie. « Nous continuons à nous approvisionner de l’eau transférée à partir de la source dite Maâfa au niveau de trois robinets installés tout près de l’école du village. Quant à l’eau de Koudiat Acerdoune, elle n’arrive plus dans nos robinets. Et pourtant, certains villages sont alimentés régulièrement. Nous exigeons notre part », nous expliquera un contestataire. Contacté au sujet du transfert d’eau vers cette commune, le chef d’agence de l’ADE de Draâ El-Mizan nous confirmera que la quantité exigée arrive au réservoir d’eau. « Nous leur transférons chaque jour trois mille mètres cubes. Je préciserai que c’est un problème de gestion locale de cette eau par l’APC. Nous n’avons aucun agent à M’Kira pour cette tâche sauf celui qui est chargé de relever le comptage au niveau du réservoir intercommunal. J’ajouterai aussi que dans ces villages, les compteurs ne sont pas installés », précisera cet interlocuteur.
Amar Ouramdane