Cherche pharmacie désespérément…

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Durant la fête de l’Aïd, il n’y avait pas que les commerçants qui avaient baissé les rideaux. 

Les pharmaciens du chef-lieu de la wilaya, qui devaient assurer le service minimum, ont été également fermés. C’est du moins, ce qu’il nous a été donné de constater lundi et mardi dernier. Ainsi, faute d’une pharmacie de garde durant ces deux jours de l’Aïd, les malades ont fait un parcours du combattant pour se procurer des médicaments. En effet, sur les quatre pharmacies qui devaient être ouvertes, seulement une, située au niveau de la rue Aïssat Idir (Ex-rue de France) qui a respecté la consigne. Certains malades rencontrés se plaignaient de l’anarchie et du manque d’informations qui prévalent à ce niveau. Ce problème ne se pose pas uniquement lors des jours fériés, mais également durant les week-ends. En effet, mis à part quelques-unes des dix pharmacies que compte le chef-lieu communal, qui assurant à tour de rôle le service minimum, la nuit et les week-ends, les autres officines sont fermées. Ces pharmaciens ont d’autres occupations plus importantes que celles de veiller à ce que les malades, notamment ceux atteints de maladie chronique ne manquent pas de médicaments. En effet, il nous a été donné de constater, samedi, lors de notre passage sur les lieux, que la pharmacie qui devait assurer le service de permanence était fermée. Mais le plus étonnant dans tout cela est que pour trouver cette pharmacie, les citoyens doivent faire le tour de Bouira. Pourquoi? Car les autres pharmaciens qui sont en  » Day-off », qui signifie jour de repos dans le jargon médical, n’ont pas affiché le nom et l’adresse du pharmacien de garde. Laissant ainsi les malades perdus à la quête d’une officine ouverte. Des citoyens ont dénoncé la « négligence » des pharmaciens. « On est livré à nous-mêmes! On est contraint de sillonner toutes les pharmacies de la ville à la recherche d’un affichage de l’adresse de celle qui est au service. C’est navrant! », a-t-on fulminé. Il est à noter que ce problème n’est pas signalé uniquement à la commune de Bouira. De nombreuses municipalités de la wilaya en souffrent également. Interrogés à ce propos, les responsables de la DSP de Bouira ont affirmé que « la majeure partie des pharmaciens affichent les adresses des officines qui assurent la garde. D’après eux, il y a des cas où les affiches sont décollées ou déchirées. Tout en reconnaissante que certains pharmaciens ne le font pas ». Au sujet d’une éventuelle solution mise en œuvre, afin de palier à ces  » défaillances », les mêmes responsables ont préconisé de mettre à contribution les médias locaux. « On envisage d’établir une liste hebdomadaire, recensant les différentes pharmacies de garde à travers le territoire de la wilaya », a-t-on indiqué.                                                                                                                                                                

 Ramdane B.

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