Aomar / les locaux commerciaux sans activité

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Réellement il n’y a que 60 locaux au lieu de 100, les 34 autres qui manquent n’ont pas été réalisés du fait de la non consistance de l’assiette foncière retenue par le projet. La réalisation est implantée sur la sortie ouest de Aomar, elle a été inaugurée il y a environ 3 mois, à quelques jours du début du mois de carême. Avant la remise des clefs, les bénéficiaires étaient impatients, voire pressés de prendre place dans les locaux. Maintenant que c’est fait, on ne voit plus le même enthousiasme sur leur visage. Mustapha de Lakrarib est plombier de formation, il a bénéficié d’un beau magasin au rez-de-chaussée, juste devant le portail d’entrée vers le centre. «Ça ne marche pas, on ne voit pas de ce côté du centre », se plaint-il. Il lui a fallu une longue attente de 15 jours après l’ouverture pour qu’il loue ses services à un client, presque un temps pareil pour intervenir dans deux foyers, et le mois d’octobre entier pour effectuer trois bricoles. La raison qui fait qu’il ne travaille pas assez est due, dit-il, à la présence, sur les deux étages de l’immeuble, de plusieurs artisans, spécialisés dans le même métier. Par exemple, on a quatre plombiers, 07 tailleurs et 5 coiffeurs. L’offre de service est largement supérieure à la demande. Mustapha en tant que plombier arrive à compenser une partie du manque à gagner, en travaillant par-ci pour un promoteur, et par-là en dépannant les clients. Les autres, affirme t-il, «sont désespérés, ils veulent se convertir à la vente de fruits et légumes». Dans les contrats, il est précisé aux bénéficiaires la mise à leur disposition du local pour une durée de 3 ans renouvelable, et l’utilisation exclusive par des diplômés dans les métiers artisanaux. Quant à la somme fixée pour le loyer, elle varie pour un espace de 30 m2, entre 512, 768 et 1025 DA, pour respectivement les trois premières années.

A. Chérif

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