Des habitants du village Tiourirt ferment la mairie

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Las d’écrire et de présenter des plateformes de revendications qui le plus souvent ne reçoivent aucun écho des services concernés, des habitants du village Tiourirt, pour porter haut et fort leurs revendications auprès des autorités en charge du règlement de leurs préoccupations, ont décidé d’entreprendre, dans la matinée d’hier, une action plus musclée en procédant carrément à la fermeture de l’APC de Beni Djellil dont relève leur village. Quant à leurs revendications qu’ils ne cessent, d’ailleurs, de rappeler depuis deux ans aux autorités compétentes, ont surtout trait à l’amélioration de leur cadre de vie. Ils réclament, entre autres, de l’eau potable, de l’éclairage public, une salle de soins, des pistes agricoles et le raccordement de leurs maisons au réseau d’assainissement. En 2014 encore, pour avoir de l’eau, leurs femmes, déplorent-ils, « doivent la puiser de la fontaine qui date des années 50 située loin du village et la porter dans des jerricans ou des cruches en terre cuite, comme au moyen âge ou presque ». Pourtant, indiquent-ils, « des sondages ont été effectués dans le village et l’eau existe ». Ils demandent aux services de l’APC de réaliser les canalisations nécessaires pour que cette eau arrive dans les foyers. Par ailleurs, pour une simple injection médicale, ils doivent se déplacer jusqu’à un village voisin où se trouve une salle de soins et un infirmier. Pour travailler les champs, transporter les récoltes d’olives ou de figues, les pistes agricoles sont plus qu’utiles dans des villages montagneux comme Tiourirt. Si les autorités tiennent vraiment à maintenir les villageois dans les campagnes pour avoir moins de pressions dans les villes, leur intérêt serait, donc, d’accéder à toutes leurs revendications et dans les meilleurs délais, faute de quoi, ils viendraient eux encombrer les grandes villes qui s’étouffent déjà. « Malgré tous nos efforts, nous n’avons pas pu joindre le président de l’APC de Beni Djellil pour avoir son sentiment sur les revendications des villageois », dira l’un des protestataires. 

     

B. Mouhoub

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