L’environnement continue de préoccuper les autorités et les populations tout en relevant que la responsabilité est partagée. Ainsi, la ville de Draâ Ben Khedda n’arrive plus à retrouver ses marques de noblesse, tellement son environnement a pris un sacré coup. L’endroit le plus illustratif et qui devrait offrir une meilleure image que les autres, mais contre toute attente c’est le plus repoussant, est la place du 08 Mai 1945 qui est en continuelle dégradation due, notamment aux nombreux marchands de fruits et légumes qui n’ont aucune conscience pour laisser les lieux propres. L’informel a battu tous les records durant le mois de Ramadhan passé. Les autorités ont fermé l’œil durant cette période, mais comme l’informel a la peau dure, il est difficile de remettre les pendules à l’heure dans une ville gagnée par le désordre, sans une sérieuse intervention des autorités, à tous les niveaux. Les locaux réservés à cet effet attendent de recevoir leurs futurs bénéficiaires. « Nous ne savons pas pourquoi ce grand retard pour nous remettre les clés de nos locaux promis ! », dira un jeune, habitant de cette localité. Un autre nous confie : « Il y a peut être un problème de liste. Celle déjà faite n’a pas plu à certains qui ne sont pas prioritaires que les autres ! ». Probablement, c’est ce dernier avis qui tarde le transfert de ces marchands de fruits et légumes. L’extension des centres commerciaux est toujours en attente de réception, ce qui provoque la colère au sein des futurs bénéficiaires. Les box réalisés à la sortie Ouest de la ville, vers Mouldiouane, avant l’ancien pont, risquent de connaître des dégradations. D’ailleurs, un rideau de l’un des box a disparu et celui du deuxième est forcé par des mains indélicates. L’entreprise en charge de l’amélioration urbaine : carrelage du trottoir tout au long de la cité Khelil, n’est pas prête de livrer le projet dans la globalité. « Faut-il attendre l’hiver pour cela ? » s’interroge un autre habitant. La satisfaction vient de la réalisation de la pelouse synthétique du stade de la cité Khelil dont les résidents retrouvent leur aire de jeux et le plaisir de renouer avec les matchs de quartiers. D’ailleurs, les tous petits se sont donnés à cœur joie sur cette pelouse attrayante durant plus d’une heure lors d’un match organisé entre les deux quartiers mitoyens. Les adultes comme spectateurs admiraient ces jeunes talents et pourquoi pas de futurs joueurs des clubs de la région. « Ils doivent préserver les lieux. C’est leur stade. Il faut que chacun des parents avertissent ses enfants ! » nous lance un parent qui suivait la partie, qui était tout plaisante. Quand aux autres stades (cité des 48 logements, cité Mahmoudi), ils attendent impatiemment leur pelouse !
Arous Touil