Le ministre des Affaires religieuses ne connaît aucun cas d’évangélisation à travers le territoire national durant l’année 2005.Ghlamallah, qui s’exprimait, hier, au Forum hebdomadaire de l’ENTV, a répondu de manière sèche aux islamistes qui pointent un doigt accusateur sur la Kabylie. Le premier responsable du culte, qui souhaite une bonne fête de Noël aux chrétiens algériens, reconnaît cependant l’existence de sectes dans notre pays. “Il y a, naturellement, des tentatives qui remontent à quelques années. Mais leurs activités sont en régression”, a annoncé, Ghlamallah avec sérénité. L’invité de la Télévision nationale, a cependant indiqué qu’une soixantaine d’étrangers, des chrétiens en majorité, ont sollicité son département pour se reconvertir à l’Islam, durant l’année en cours.L’insistance des journalistes sur la question d’évangélisation n’a pas perturbé le ministre qui a rappelé, à l’occasion, le droit des individus à choisir la religion qu’ils veulent “à condition que ceci soit sur des bases humanistes”, a-t-il précisé.Sur le sujet des initiatives de son département, le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs a annoncé la prochaine création d’une société de taxis urbains par le biais de l’argent récolté dans l’opération Zakat et des apports des biens des Wakfs. Curieuse initiative, mais Ghlamallah justifie cette entreprise par la création de postes d’emploi supplémentaires.L’invité de la télévision ne désespère pas de voir le projet d’un mufti de la République voir le jour. “L’idée n’est pas abandonnée, nous espérons qu’elle verra le jour très rapidement”, a-t-il avancé. Ce projet annoncé par Khalida Toumi, alors porte-parole du gouvernement, vise, en principe, à unifier les visions de la nation sur les sujets d’ordre religieux.Ghlamallah a, par ailleurs, démenti l’existence de tout prêches radicaux dans les mosquées. “Le temps des prêches politiques dans les mosquées est révolu”, a-t-il assuré tout en admettant “des dépassements de certaines parties”. Des dépassements que le ministre dit “inadmissibles”.
Ali B.