Dans le chef-lieu communal d’Aït R’zine, Guendouz, il n’existe aucun vendeur de journaux, car les distributeurs de la presse nationale n’y passent pas. Seuls les buralistes exerçant dans les localités longeant la RN26 en sont approvisionnés. Quant à Guendouz, situé sur une colline, il est zappé par les distributeurs de journaux. Nonobstant le fait que la RN106 passe par cette localité qui connaît une circulation très dense et une démographie galopante. Un propriétaire d’un kiosque multiservices, situé à la place publique Chréa, où il y a également l’arrêt de fourgons, s’approvisionne en journaux, afin de « servir » les dernières nouvelles à ses clients. Ce buraliste se rend, chaque matin, à Allaghène, localité distante d’environ 5 kms de Guendouz, pour acheter des journaux en grande quantité qu’ils revend ensuite dans son kiosque. On y trouve presque tous les quotidiens et les hebdomadaires nationaux, ce qui fait grandement plaisir aux habitants de la commune, épargnés par le déplacement jusqu’à Allaghène pour l’achat de leurs quotidiens préférés. Les lecteurs payent seulement 5 dinars de plus. Au lieu de 15 da, ils payent 20 da le journal. « Je préfère acheter le journal ici à vingt dinar que de me déplacer à Allaghène avec 30DA », dira un jeune homme rencontré. Quant aux hebdomadaires, ils sont cédés à 25 da. A Guendouz, beaucoup de jeunes et moins jeunes lisent les journaux dans les cafés, dans la rue,…Par ailleurs, nous avons remarqué que beaucoup d’entre eux préfèrent lire la presse arabophone, surtout les jeunes. « Le lectorat francophone se rétrécit comme une peau de chagrin, depuis ces dernières années, à la faveur d’une arabisation idéologique à tout-va », constate un lecteur de la presse francophone.
Syphax Y.
