«Multiplication de décharges sauvages, égouts à ciel ouvert, pistes impraticables, absence totale d’éclairage public, non raccordement au réseau AEP, activité avicole au sein du lotissement». Voici le décor désolant qu’offre cette localité que ses habitants surnomment ironiquement, «bidonville Ibourassen».
C’est un véritable cri de détresse que les habitants du lotissement Ibourassen, relevant de la commune d’Oued Ghir, ont lancé ou plutôt réitéré au chef daïra de Béjaïa M. Atallah Hocine pour demander son «intervention urgente» en faveur d’une «population en détresse depuis 25 ans». Dans une correspondance adressée au chef daïra le 5 avril dernier, l’association du lotissement Ibourassen demande à ce dernier de prendre en charge «concrètement» leurs doléances, lesquelles sont liées à l’amélioration du cadre de vie des habitants de cette localité privée, en somme, du minimum de commodités nécessaires pour une vie décente. «Multiplication de décharges sauvages, égouts à ciel ouvert, pistes impraticables, absence totale d’éclairage public, non raccordement au réseau AEP, activité avicole au sein du lotissement», voici le décor désolant que déplorent les habitants de cette localité qu’ils n’hésitent pas de nommer, ironiquement, «bidonville Ibourassen». Par ailleurs, M. Ali Touloum, le vice-président de cette association, nous a indiqué qu’un projet de «sept milliards de centimes est inscrit en 2005 en faveur du lotissement pour reprendre les travaux de viabilisation des réseaux divers par la Duc, mais, à chaque fois, on nous déclare que l’enveloppe n’est pas encore disponible », a-t-il déploré. «Quel langage devrons-nous utiliser pour être écoutés ?», s’interrogent ces citoyens en détresse.
Boualem Slimani