Un éleveur décrié

Partager

Après la découverte de trois cadavres de bovins en état de décomposition avancée, il  y a de cela près de quinze jours, par des propriétaires de vergers d’Aarach, une localité périphérique de Raffour, située en bordure d’Assif N’Sahel, les services municipaux de M’Chedallah ont découvert deux autres cadavres, dimanche dernier, dans la même région. C’est du moins ce que nous avons appris auprès du premier responsable de la commune de M’Chedallah. Selon ce dernier, les investigations menées par ses services ont permis d’identifier l’auteur de cet acte. Et il s’agit d’un éleveur de la région qui a perdu cinq bovins qu’il a jetés dans des vergers appartenant à des agriculteurs de la région.  Le maire qui a, dans un premier temps, déposé plainte contre X, après la découverte des trois premiers cadavres, a carrément dénoncé l’éleveur en portant plainte contre lui. Selon un vétérinaire de la subdivision agricole, rencontré dimanche dernier au niveau du service d’hygiène de la commune de M’Chedallah, et qui s’est rendu dans l’étable de l’éleveur, la mort de ces vaches, au nombre de cinq, est due aux mauvaises conditions de leur parcage. Ces vaches, qui étaient en gestation, sur le point de mettre bas, soit au moment où elles se retrouvent dans une extrême fragilité physique, se trouvaient dans un local insalubre qui ne répond à aucune des normes requises pour ce genre d’élevage. Selon des informations en notre possession, même les riverains sont indisposés par les odeurs et les tas de fumier entreposés devant ce hangar. Ce qui les a poussé à aller déposer des plaintes au niveau des services de la prévention de l’EPSP d’Ahnif. Après enquête sur les lieux, ces derniers ont saisie l’APC par une correspondance, datée du 27/10/2013, dont nous détenons une copie. De même, des copies ont été transmises au DSP et au chef de daïra de M’Chedallah. Dans le constat établi par les services spécialisés de la santé plusieurs carences, ayant des retombées négatives sur la santé publique, ont été citées. Du coup, les mêmes services ont demandé à l’APC de prendre les dispositions nécessaires pour y mettre un terme à cette activité en ces lieux. Pour rappel, et aussitôt alertés par les propriétaires des vergers où sont jetés les cadavres bovins, le maire de M’Chedallah s’est rendu sur les lieux, en compagnie des éléments de la gendarmerie. L’APC a mobilisé immédiatement les moyens humains et matériels nécessaires pour procéder à l’enfouissement des cadavres qui étaient en phase de décomposition fort avancée, à cause des chaleurs caniculaires qui ont accéléré le processus. En parallèle, le vétérinaire de la subdivision agricole de M’Chedallah s’est déplacé sur les lieux en compagnie d’un autre vétérinaire de l’inspection de la wilaya de Bouira et d’un expert de la caisse régionale des assurances agricole (CRMA). L’équipe en question a été dépêchée par la DSA en vue du prélèvement d’échantillons pour les besoins des indispensables analyses au niveau du laboratoire de Draâ Ben Khedda pour déterminer les causes de la mort de ces bovins. S’en suivra le dépôt de plainte par le maire. Les propriétaires des vergers, eux,  seront auditionnés au niveau de la brigade de la gendarmerie de M’Chedallah territorialement compétente. Le branle-bas de combat déclenché par les autorités locales, suite à la découverte des trois premiers cadavres s’explique, sans doute, par le  fait que durant l’été passé une épidémie de rage a sévie dans la région entre la commune d’El Adjiba et celle de Chorfa, le long de la vallée du Sahel. Durant cette période, pas moins de cinq vaches ont été tuées par un terrible virus dans la localité de Semmache. Ceci en plus du cas de deux chiens, l’un à Tamourth Ouzemmour, dans la commune de M’Chedallah, et le second à Tiksiridène, relevant de la commune de Chorfa, dont l’origine de la mort est restée inconnue. 

Oulaid Soualah

Partager