L’oued Amarigh mis à mal par les riverains

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L’oued Amarigh est une rivière qui traverse le territoire de la commune d’Ath Mansour vers le sud-est, pour déboucher sur l’oued Sahel.

Ce cours d’eau tient son nom de son eau saumâtre et imbuvable. Durant la saison estivale, le débit de ses eaux chute sensiblement, au point où il devient un simple ruisseau, où l’eau stagne beaucoup plus qu’elle ne coule. Comme nous l’avons constaté l’Amarigh est devenu, en cette saison estivale, un égout à ciel ouvert, où tous les réseaux d’assainissement des localités avoisinantes s’y déversent. L’eau est de couleur grisâtre, signe d’une pollution. Autres signes qui dénotent la pollution avancée de cette rivière, c’est l’absence de la faune qui y vivaient il y a de cela quelques années. L’on n’aperçoit plus les têtards, les tortues, les crapauds, la daurade et les libellules, pour ne citer que ces animaux et insectes. Selon des écologistes, « l’absence de libellules dans un cours d’eau est un signe d’une pollution grave ». Et comme un malheur n’arrive jamais seul, l’incivisme des riverains vient, à son tour, donner l’estocade à l’oued Amarigh, avec le jet, au quotidien, de quintaux d’ordures en tout genre dans son lit. Des amoncellements de déchets ménagers s’entassent ici et là. Dans ce même contexte « apocalyptique », des pilleurs de sable, munis d’engins ou de pelles, se mettent de la partie pour compliquer davantage la situation, en creusant des cratères profonds et des tranchées dans la couche alluvionnaire de l’oued pour extraire le sable qu’ils vendent à des particuliers à des tarifs allant de 3000 à 6000 da la remorque. Les galets ne sont pas en reste, puisqu’ils sont aussi pillés pour servir dans les travaux de construction. « C’est vraiment désolant de voir ces citoyens qui mettent en mal l’environnement. Dans les années 1970, cette rivière était propre. Maintenant, elle est gravement polluée. Les gens n’ont aucune culture écologique », regrette un habitant d’Ath Mansour.

Y. S.

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