En tournée dans cinq wilayas, dont Oran, Tizi-Ouzou, Sétif et Alger, « Le village des petits futés » est arrivé avant-hier à Bouira où il demeurera trois jours. Créé en 2002 et financé par le laboratoire français Blédina, il est ouvert aux enfants et aux mères. Le but de ces rencontres est de sensibiliser les mamans et les futures mamans sur une alimentation saine, riche et variée afin que l’enfant grandisse en force et en intelligence. Pour ce faire, le chef du projet confié Hacène Boussalem a organisé « Le village des petits futés » sur la place publique. Cinq petites tentes en forme de chapiteaux se dressent avec le label de la Farine fabriquée pour les bébés par le laboratoire français. Afin d’inculquer les connaissances élémentaires et les bonnes habitudes aux nouveaux venus dans ce village, l’organisateur a fait appel à huit animatrices travaillant à la Maison de la culture. Elles y resteront le temps que restera le village, qui, après trois jours, retournera à Alger. Le village ouvre de 10 heures jusqu’à 20 heures. Déjà bien avant l’heure, Assia, Hanane, Imène, Samira étaient là. Elles avaient hâte de commencer leur nouveau travail. Celui-ci se répartit en quatre stands. Le premier s’appelle Quiz. Deux mères sont mises face à face, chacune derrière une espèce de comptoir. Un animateur arbitre la joute oratoire, et c’est à lui de poser ses questions. Celles-ci ont un rapport au menu de l’enfant. La question s’affiche en même temps sur un écran que les deux femmes peuvent voir. Celle qui a la réponse appuie sur le bouton de la sonnerie. Si sa réponse est bonne. Elle est comptabilisée. Et au terme du jeu, celle qui a fourni le plus de réponses justes est déclarée gagnante et a droit à une photo de famille qu’elle pourrait emportée gratuitement. C’est le même principe de jeu qu’à la télé nous expliquait Djamila, une ancienne sage-femme, employée aujourd’hui par le club Blédi’mam, installé à Alger, et où elle continue, sous l’égide du laboratoire français, à conseiller les femmes qui sont enceintes et celles qui ont eu des bébés. Le deuxième stand est réservé aux conseils pour composer un menu sain, riche et varié. Le troisième stand abrite les activités susceptibles de provoquer l’éveil chez l’enfant. Assia se disait déjà prête à « apprendre à l’enfant à parler et à jouer » par le biais d’activités simples à reproduire. Pour Riane, elle n’a qu’à se conformer aux directives qu’on lui présenterait et qui sont riches d’enseignement et pour elle et pour l’enfant qui lui sera confié. Hannne, qui est avocate, a une approche plus nuancée de la psychologie de l’enfant. D’abord, elle considère qu’en raison de sa nature « très fragile », il doit être traité avec beaucoup de douceur. Un contact assez dur pourrait occasionner des dégâts physiques et moraux. Il faut, ajoutait-elle, savoir faire preuve d’écoute, car cette psychologie s’enrichit sans cesse de nouveaux besoins et de nouvelles habitudes. Ainsi, savoir l’heure à laquelle l’enfant veut manger, aller dormir, jouer, courir, parler,…tout cela est important, faisait savoir la jeune avocate qui a accepté de jouer pendant trois jours le rôle d’animatrice dans « Le village des petits futés ». Le quatrième stand accueille les futures mamans pour un entretien au sujet de leur grossesse et à la façon dont elles la vivent, ainsi que les problèmes qu’elle leur pose.
Le cinquième stand se termine par une photo de famille que les gagnantes du Quiz peuvent prendre sans payer. Il est seulement dommage que celles-ci n’emportent que cela comme récompense. On aurait aimé qu’il y ait une finale et qu’en souvenir de sa victoire, la candidate remporte par exemple un paquet de Blédina. Cela rendrait le jeu plus intéressant.
Aziz B.