Depuis le lancement, par le ministère des Télécommunications, de l’opération “Ousratic” visant à doter chaque foyer d’un micro-ordinateur, elle a connu un engouement sans pareil de la part des fonctionnaires salariés qui trouvent que c’est une occasion à saisir surtout qu’il n’y a pas d’apport personnel.Hélas, la déception est devant nos banques ! En dépit de sa large médiatisation et de la simplicité des procédures, contenues dans l’opération “Ousratic”, celle-ci n’a pas été aussi simple sur le terrain. La victime, est le salarié mis dans l’impasse pour plusieurs facteurs.Dans un premier temps, il n’était pas facile de trouver le fameux formulaire de crédit. Les intéressés ont dû l’imprimer sur Internet. C’est une fois après qu’ils se soient rendus compte que leur document est refusé par la banque.Munis du dossier de crédit contenant les pièces énumérées sur ledit imprimé, les clients ont rebroussé chemin pour aller chercher d’autres pièces exigées par la banque.Afin de nous enquérir, on nous informe du lancement du crédit pour micro-ordinateurs à condition que le client soit un domicilié de la banque (avoir un compte auprès de la BDL). Sachant que la plupart des salariés disposent de comptes CCP, cette catégorie ne sait plus à quel saint se vouer.Nous nous renseignons auprès du “CPA”, et la première queston par le préposé est : “Etes-vous domicilié auprès de notre banque ?” Nous l’interrogeons sur les titulaires de comptes CCP, la réponse est décevante : “Non, pas encore, on n’a pas encore signé la convention !”Un client rencontré sur les lieux, fonctionnaire de l’OPGI à qui on a accepté le dossier nous dit : “J’ai cru qu’il n’y avait aucune avance à verser. Finalement, la banque nous exige de nous acquitter des frais d’étude du dossier, des droits d’enregistrement… etc. En tout, environ 5000 DA”.Divers frais, taux élevé, lenteurs bureaucratiques caractérisent l’opération “Ousratic”.A côté des clients, les fournisseurs, quant à eux, souffrent également le martyre et arrivent à vendre une quantité insignifiante de micro-ordinateurs.“Espérons que les données changent”, fulmine l’un des fournisseurs agréés”.Avec ces entraves imposées par l’administration, le programme de vente (dotation) d’un million de PC est trop ambitieux ! La réforme de nos banques n’est pas pour aujourd’hui.
Akli Besbas
