Le cadre de vie des habitants de la commune d’Ahnif ne cesse de se dégrader, de jour en jour, à cause de la multiplication des dépotoirs et autres décharges sauvages qui mettent à mal l’environnement et indisposent la population. Dans le chef-lieu communal, la situation a atteint des proportions alarmantes. Au centre du village, à la place publique Bakiri Akil, des amoncellements d’ordures sont visibles dans un terrain vague en cuvette, qui sert de dépotoirs à ciel ouvert, surtout aux commerçants des fruits et légumes qui y aménagent quotidiennement des étals. Même topo à la gare ferroviaire. Cette dernière se trouve dans un état lamentable. Difficile de décrire tout le chaos et la saleté qui règnent dans ces lieux qui étaient propres et bien entretenus. Tous les coins et recoins de cette gare ont été envahis par des ordures de tout genre. Des énergumènes portent l’estocade à cette gare laquelle grouillait de voyageurs, il y a quelques années de cela. Les chemins de fer qui longent La Cité le quartier le plus peuplé d’Ahnif, ne sont pas épargnés, non plus, par l’avancée des détritus. Le jet des ordures à tout-va est devenu, à s’y méprendre, un réflexe naturel chez nos concitoyens! Chemin faisant, nous avons débouché sur une autre décharge qui longe, de part et d’autre, une piste route carrossable. Des habitants, que nous avons rencontrés sur les lieux, ont tenu à exprimer toute leur colère quant à cette décharge sauvage située à moins de 20 mètres des habitations. « Cette décharge n’existait pas avant. Elle a été créée récemment. Les éboueurs ne ramassent pas la totalité des ordures. Ils y viennent mettre le feu et repartent », dira un jeune habitant rencontré. Notre interlocuteur déplore le fait que cette décharge soit implantée à proximité des habitations. « Il faut voir les odeurs nauséabondes et la fumée qui s’en dégage. Cela sans évoquer les rongeurs, les moustiques et autres insectes qui y pullulent », tempête-t-il avant d’ajouter : « Nous demandons à l’APC d’éradiquer ce dépotoir, car notre santé est sérieusement menacée ».
Y. Samir