L’université Akli Mohand Oulhadj de Bouira compte une dizaine de grandes salles informatiques, réparties sur toutes les facultés. Ces salles sont constituées d’une trentaine d’ordinateurs équipés d’une connexion internet. Seulement, la connexion se fait irrégulière ou très faible. Etat de fait qui contraint un bon nombre d’étudiants à déserter ces salles informatiques et à se rendre dans des cybercafés assez onéreux. Ainsi et selon les services de la DOU (Direction des Œuvres Universitaires), le débit de la connexion destiné à couvrir chaque salle informatique est de deux (2) mégas. Un débit jugé faible et surtout insuffisant. A cela s’ajoute un autre obstacle, celui de l’accessibilité au Wifi. Avec un nombre d’étudiants dépassant les 500 pour chaque faculté, l’accès au Wifi et à la connexion internet devient difficile. La plupart des étudiants rencontrés à l’enceinte de l’université se disent consternés par cette carence qui les déconcerte. Malgré les réclamations des comités et des organisations estudiantines quant à cet écueil qui ne facilite pas la recherche universitaire, cette revendication n’a pas été satisfaite. Lors de notre visite à la salle informatique qui se trouve à la faculté des lettres et des langues, nous avons constaté seulement trois étudiantes occupant des postes et qui étaient en train de surfer sur la toile. Par ailleurs, la plupart des étudiants questionnés sur les moyens qu’ils utilisent pour les besoins de travail et de recherches, nous répondent qu’ils recourent à d’autres moyens, telle que la 3G bien qu’elle ne soit pas très fiable, ou attendent le retour à la maison pour pouvoir se connecter. Interrogé sur cet état de fait, le doyen de la faculté des lettres et des langues, M. Aissaoui, dira : «Nous avons soulevé, auparavant, ce handicap qui pèse sur les étudiants, mais aussi sur les enseignants et nous avons suggéré aux hautes autorités l’installation d’une antenne de haut débit, pouvant couvrir toute l’université». Il est utile de souligner que de nombreuses universités algériennes sont confrontées à ce genre de problème. Malheureusement, un problème qui englobe tout le pays si l’on croit «Akamai Intelligent Platform» (AIP), qui a publié fin mars dernier son rapport « State of Internet » dans lequel cette société décrypte l’état des lieux de l’Internet dans le monde, durant le quatrième trimestre 2015. L’Algérie figure parmi les derniers pays à migrer vers le haut débit.
Aziz C.