Sur un fond de manque d’infrastructures

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Les lampions se sont éteints sur la quatrième édition du tournoi national du Kung Fu qu’organise, chaque année, l’association sportive d’Abizar qui porte le nom de Cherif Ihidoucene, le premier entraîneur de  la discipline qui a contribué grandement à la généralisation de cette  catégorie des arts martiaux au niveau de la région. Le tournoi, qui se faisait au départ en hommage à ce sportif de haut niveau, l’homme intègre qu’il était, est devenu, au fil des ans, un des rendez–vous importants pour tous les amoureux du Kung fu , puisque des associations sportives spécialisées dans cette discipline y viennent de toutes les régions du pays pour y participer et offrir au public local un spectacle de haut niveau qui, à chaque fois, ravi les amoureux de cet art. Pourtant, au-delà de la manifestation elle-même, au-delà des résultats sportifs forts honorables, au-delà de l’organisation impeccable du tournoi, force est de constater que moult questions demeurent en suspens qui sont de l’ordre structurel inhérent à l’état des lieux de la commune de Timizart en particulier et celle des autres municipalités en général. Depuis l’année 2006, des activités de tous genres sont organisées au niveau de la commune de Timizart, touchant à la fois le volet culturel, sportif et social, parfois même environnemental. Parmi ces activités, on peut citer les différentes éditions des journées poétiques Youcef Ou kaci et Si Mohand qu’organise, chaque année, l’association culturelle Youcef OU Kaci, les semaines théâtrales de Timizart qu’organise l’assemblée populaire communale avec la participation des associations de la commune, les journées porte ouvertes sur l’artisanat, les soirées culturelles d’Abizar qu’organise l’association culturelle Amanay Ubizar, en plus des différentes manifestations sportives que prépare la  JS de Timizart ainsi que les tournois du Kung fu qu’organise l’association sportive Cherif Ihidoucene. Les citoyens de Timizart y ont tellement pris goût qu’ils ne comprennent pas, par exemple, pourquoi la 11 édition des journées poétiques Youcef OU kaci et Si Mohand tarde à être organisée. Il faut dire qu’entre vouloir et pouvoir, il y a tout un pan de préalables qu’il est bon de souligner. Toute cette dynamique affichée par les associations, mais aussi par les responsables de l’APC, qui apportent souvent leur concours parfois financier, souvent logistiques, il y a des contraintes énormes qui entravent l’envie de continuer sur cet élan. Le principal, selon tous les organisateurs de ces activités citées plus haut, reste le manque d’infrastructure. En effet, la commune de Timizart, à l’instar de la majorité des communes de la wilaya, manque de tout sur ce plan, ce qui oblige les organisateurs de réquisitionner les cours des établissements scolaires avec tout ce que cela suppose comme gènes et difficultés à offrir des spectacles digne de ce nom. Mais et selon les membres des associations contactés, le point le plus noir reste l’absence de toute structure d’hébergement qui peut accueillir, dans des conditions satisfaisantes, les participants et les invités à ces différentes  manifestations. « Héberger des sportifs, des troupes théâtrales, des hommes de cultures dans les dortoirs d’un lycée ou comme cette fois-ci dans les salles d’une école primaire, n’est pas fait pour encourager un saut qualitatif dans l’organisation de ce genre de manifestations », nous dira un des organisateurs. « Notre souhait est de voir, dans un avenir proche, notre commune, qui a acquis cette tradition d’organiser des journées sportives et culturelles, dotée d’une auberge de jeunes à même d’accueillir nos convives», ajoute-t-il.

A.S. Amazigh

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