Il court, il court… le Moulay

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L’affaire de la SARL  » El Waad Sadek » est en train de prendre des allures de comédie burlesque. Son propriétaire, M. Salah Moulay, qui, faut-il le rappeler, est sous la coupe d’un mandat d’arrêt délivré par la justice, pour motif de  » vol et escroquerie à grande échelle », est toujours introuvable. Dimanche dernier, la ville de Sour El Ghozlane s’est réveillée avec une étrange nouvelle, qui s’est avérée par la suite, une  » intox », à savoir l’arrestation de ce monsieur par les éléments de la gendarmerie nationale. En effet, dès les premières heures de la même journée, des centaines de créanciers en colère se sont réunis devant le siège de la brigade de gendarmerie locale, afin de s’enquérir de la véracité de l’information qui s’est propagée comme une traînée de poudre. D’ailleurs, certains médias dits  » sérieux » se sont vite emparés de  » l’info », contribuant par la même occasion à créer un vent d’hystérie chez la population locale, et surtout chez ceux qui se sont fait escroqués par celui qui était considéré au mois de janvier dernier comme le  » Messie », sans toutefois arriver à marcher sur l’eau! C’est en fin d’après-midi de dimanche passé que la nouvelle a fait  » pschit », laissant perplexe plus d’un. Mais au-delà de cette  » vraie » fausse arrestation, une question demeure sur toutes les lèvres : Comment une personne qui a tous les services de sécurité aux trousses peut-elle rester introuvable? Comment est-il concevable que cet homme, qui est connu comme le loup blanc, peut passer en mode  » furtif » et échapper aux mailles du filet? A moins d’être l’homme invisible, ou pouvoir changer d’apparence à volonté comme  » Mystique », une des héroïnes des X-MEN. il est incompréhensible que M. Moulay puisse rester aussi longtemps dans la nature. De plus et malgré qu’il le criait à celui qui voulait l’entendre, qu’il n’a pas de passeport, nos sources sont affirmatives sur le sujet. M. Salah Moulay a été placé sur la fameuse liste des Interdits de sortie du territoire national (ISTN), et ce, à partir du mois de janvier passé. Des interrogations, conjuguées au mode de gestion de son entreprise laquelle a été déclarée en faillite, puis fermée, ajoutent des zones d’ombres à une affaire qui est déjà bien obscure à plus d’un titre. Quoi qu’il en soit, le fondateur d’  » El Waad Sadek », considérée comme la plus grosse arnaque des dix dernières années, court toujours, laissant des centaines de créanciers dans le flou et le désarroi le plus total.

Ramdane B.

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