Les travailleurs battent le pavé

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L'appel à une marche pacifique, lancé par les travailleurs de la Chemiserie du centre de Larbâa Nath Irathen, 27kms à l'Est du chef-lieu de la wilaya de Tizi-Ouzou, a été bien suivi, hier, par la population locale.

Le but de cette marche était de dénoncer « les conditions précaires et la hogra » que les travailleurs disent subir, et de faire appel aux autorités afin de mettre un terme à cette crise qui secoue l’usine depuis déjà des mois.  En effet, une foule énorme, venue soutenir les travailleurs, s’est formée devant ladite unité. Il y avait des parents et des proches des travailleuses de l’usine, mais aussi, de simples citoyens qui voulait que cette crise prenne fin. Les marcheurs ont pris le départ au niveau de l’usine, à 10h du matin, munis de banderoles sur lesquelles on pouvait clairement lire « Non à la hogra », « non à l’injustice » et « Pour le départ du directeur et de son adjoint ». Tout au long de la marche, la foule répétait des slogans tel que « Kaci barra, Moudoud Bara… l’usine n’est pas à vous ». La foule a fait le tour de la ville pour arriver à la place Abane Ramdane, après des haltes au niveau du siège de la daïra, de l’hôtel de police, du tribunal et de la mairie, avant de retourner à l’usine. Les travailleurs se sont dits satisfaits et contents du soutien de la population, souhaitant que leur action aboutisse à « faire pression sur les responsables afin qu’ils s’assoient à la table des négociations et qu’ils prennent en charge les problèmes qui durent depuis des mois ». Ahmed Idir, un employé licencié par le directeur de l’unité dira : « C’en est trop, il y a beaucoup d’injustice dans cette unité plusieurs personnes ont subi cette hogra ». B. Arezki, père d’une travailleuse de l’unité qui a pris part à cette marche, nous dira quant à lui : « Tout le monde doit savoir ce qui se passe dans cette usine, tout le monde doit participer à cette marche pour que les autorités cessent de faire la sourde oreille. C’est une marche pacifique, à laquelle les citoyens, les syndicalistes ainsi que les travailleurs des différents secteurs doivent participer, parce qu’ils sont tous concernés ».  Enfin, les citoyens et les travailleurs grévistes disent qu’ils ne baisseront pas les bras et qu’ils continueront leurs actions de protestation jusqu’à satisfaction de leurs revendications

Youcef Ziad

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