Dégradation tous azimuts au chef-lieu

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Le chef-lieu de la commune d’Ath Leqsar, situé à une quarantaine de kilomètres à l’est du chef-lieu de la wilaya de Bouira, offre une image désolante. La plupart des routes et des ruelles sont dans un état de dégradation avancée. Si certaines ont déjà été bitumées, d’autres demeurent toujours à l’état de pistes. D’après les riverains, la cause de cette dégradation est due aux travaux de raccordement aux réseaux du gaz naturel et d’AEP dont les entreprises chargées de la réalisation n’ont pas daigné remettre les lieux en état. L’aménagement y est devenu un sacré rêve pour les citoyens de cette localité.  « Nos villages et hameaux sont plus propres que le chef-lieu communal », commente Aïssa, un jeune enseignant de cette localité avant d’ajouter : « La dégradation touche pratiquement l’ensemble des rues de la commune. Cette dernière ne dispose même pas d’une station de bus, d’éclairage ou encore de toilette publique ! ». En effet, une petite tournée dans ce chef-lieu communal nous a permis de constater de visu l’ampleur de la situation. Les trottoirs sont quasi-inexistants. Les artères menant vers le centre de soins, le CEM, la salle de sport et l’école primaire sont devenues caillouteuses au point où même les piétons éprouvent d’énormes difficultés à y circuler. Les espaces extérieurs aux blocs d’habitation, réalisés il y a près d’une décennie, ne sont toujours pas viabilisés. Certains résidents affirment que le cadre de vie y est vraiment dégradé. Certains locaux du rez-de-chaussée de ses bâtiments sont abandonnés et transformés en un lieu de débauche. « L’aménagement urbain ainsi que les projets de développement sont devenus un vrai rêve chez nous. Depuis plusieurs années, notre commune n’a malheureusement bénéficié d’aucun projet digne de son nom, et ce, malgré les nombreuses requêtes que nous avons adressées aux responsables de la wilaya », se lamente Ahmed, un autre citoyen d’Ath Leqsar. Et d’enchaîner : « Regardez par vos propres yeux, le chef-lieu de la commune ne dispose d’aucune structure de repos ou de loisirs pour nos enfants. Le seul lieu existant est le jardin public, érigé au début des années 70, qui est aujourd’hui dans un état de délabrement avancé après avoir été abandonné par les autorités locales ! ». Ce triste décor est aggravé par les baraques et étales placés par des commerçants informels, ainsi que les gourbis qui occupent une grande surface du bas-côté du centre-ville, lesquels tarderont à être démolis, et ce, malgré le relogement de ceux qui y habitent. En somme, rien n’indique qu’on est dans un chef-lieu communal.                

O.K.

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