Un point noir qui perdure depuis une année

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Lors de l’aménagement des postes transformateurs électriques dans cette importante agglomération de Raffour, sous la pression des citoyens qui ont exigé à ce qu’il soit mis fin aux contraignantes chutes de tension par un renforcement du courant électrique, l’entreprise chargée de la réalisation des câbles souterrains de raccordement entre les postes maçonnés a défoncé les trottoirs autour du cimetière sous forme d’angle sur une distance d’environ 200 m. Elle a fait un massacre sur les cubes des pavés agréablement réalisés lors de l’opération d’aménagement urbain en 2012, notamment autour de ce lieu de repos dont l’ouvrage contribue à son embellissement, d’autant plus que le cimetière est sis en plein milieu d’une importante extension de la 2ème importante agglomération de M’Chedallah, après le chef-lieu communal, qui abrite, à elle seule, la totalité du âarch Iwakouren qui a plus de 12000 âmes. Aussi, l’entreprise après avoir réalisé les fouilles et procédé à la pose du câble de raccordement s’est contentée de les couvrir avec de la terre et plier bagages laissant derrière elle des tas de pavés le long de ces fouilles réalisées en plein milieu du trottoir qui longe le cimetière et qui représente un danger pour les piétons qui empruntent quotidiennement cette artère. Il est à noter que la large route qui traverse ce quartier, en plus de desservir l’agglomération périphérique Aharrach, est empruntée aussi par les centaines d’écoliers d’un CEM et de deux écoles primaires. Une route en ligne droite sur un kilomètre sur laquelle les usagers roulent à grande vitesse ce qui contraint les piétons soit à marcher sur la chaussée en s’exposant au danger de la circulation routière ou faire des acrobaties en marchant sur les tas de pavés prenant le risque de se fracturer une jambe. Ce sont les enfants et les personnes âgées notamment qui encourent le grand risque. Du côté de l’agence locale de Sonelgaz, nous apprenons que des mises en demeure ont été adressées à l’entreprise pour procéder à la remise en l’état des lieux. Jusqu’à présent, elles sont restées lettres mortes. Ce qui fera réagir des membres du collectif des représentants de Raffour qui nous ont approché mercredi dernier, pour lancer un avertissement au maître de l’œuvre et exiger à ce que cet opérateur accomplisse, dans les plus brefs délais, ses engagements pour mettre fin à ce qu’ils qualifient de danger public en plus d’enlaidir le quartier et ce lieu de repos éternel. A noter que cette étape de remise en état des lieux, incluse obligatoirement dans tous les marchés et cahiers des charges de n’importe quel projet, est peu respectée par les entreprises réalisatrices. Celles qui s’en occupent le font souvent d’une manière bâclée faisant peu de cas de l’esthétique des cités que se retrouvent défigurées par le passage d’ouvrages d’utilité publique, la plupart du temps après les opérations d’aménagement urbain ce qui dénotent d’une mauvaise planification et coordination entre les divers secteurs étatiques.

 Oulaid Soualah

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