L’ONUDI intéressé de près

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La 11ème édition de la Fête du bijou s’est achevée, hier, par une cérémonie de clôture organisée au niveau de l’auberge « Bracelet d’argent » à Ath Yenni, 40km au Sud-Est du chef-lieu de la wilaya de Tizi-Ouzou, en présence d’artisans ayant pris part à l’événement, de M. Abdelkrim Berki, directeur de la Chambre des métiers et de l’artisanat, du P/APC, Smail Deghoul, et d’autres élus locaux. 

A l’occasion de cette cérémonie, M. Berki a annoncé la candidature de l’APC d’Ath Yenni au projet dit « Clester » financé par les Nations Unies. « La commune d’Ath Yenni est pressentie pour être la bénéficière du projet Clester de l’Office des Nations Unies pour le Développement de l’Industrie (ONUDI) qui consistera à structurer et organiser les artisans d’Ath Yenni afin de leur permettre de bénéficier de formations », dira-t-il. Et d’ajouter : « C’est la réussite de cette 11ème édition de la Fête du bijou et des éditions précédentes qui a suscité l’intérêt de beaucoup de nos partenaires, ici et à l’étranger, telle que l’ONUDI, qui est à la recherche de régions pouvant abriter un projet financé par les Nations Unies ». Selon M. Berki, ce projet concerne huit pays de la méditerranée. Ici en Algérie, leur choix ne s’est pas porté sur l’industrie, mais sur l’artisanat. « Nous avons pas moins de 338 activités mais ils ont vu que l’activité la plus propice est le bijou, parce que nous avons, au niveau de la Chambre de l’artisanat, 585 artisans bijoutiers inscrits, en plus de tous ceux qui travaillent dans l’informel. Le nombre d’inscrits à la formation de bijoutier prend la part du lion, c’est pour cette raison qu’ils ont choisi ce secteur de la bijouterie », précisera le représentant du secteur de l’artisanat. « Nous avons fait des réunions avec eux, en présence du P/APC, et on a parlé théoriquement du projet. Nous leur avons expliqué nos potentialités en matière de bijouterie et de bijoutiers. Lors de cette 11ème édition de la Fête du bijou, ils se sont déplacés sur les deux sites d’exposition où ils ont vu qu’il y a un fort potentiel. Ils ont surtout apprécié le fait que la plupart de nos artisans bijoutiers sont des jeunes qui ont repris le flambeau en dignes héritiers de leurs aînés », a-t-il expliqué.   Selon notre interlocuteur, ce projet consiste à organiser « les bijoutiers » sous forme de « Clester », une organisation ou un système qui génère un développement local. Les actions à mener avec ce projet sont des formations, ici à Ath Yenni et à l’étranger, sur la gestion et la création d’entreprises, des formations pour mettre au diapason l’activité du bijou avec ce qui se passe ailleurs. « Vous savez, les bijoux Iraniens et Brésiliens, pour ne citer que ceux-là ont pris beaucoup d’ampleur et se sont développés par rapport à d’autres nations. Nous voulons que le bijou d’Ath Yenni soit au même pied d’égalité que les bijoux des autres nations qui ont une longueur d’avance. Il y aura des voyages et des échanges avec des artisans d’ici et d’ailleurs qui aideront le développement des activités des uns et des autres. C’est l’identité du bijou d’Ath Yenni qui a pris le dessus sur leur choix, car il n’est pas un bijou ordinaire. Il véhicule un contexte. Il est devenu, au cours des ans, un label et, de ce fait, il n’a rien à craindre en ce confrontant aux autres activités modernes », dira-t-il. « A partir du mois de septembre prochain, il y aura un appel à candidature. Nous sommes candidats et il y a d’autres wilayas également candidates, mais je peux affirmer d’ores et déjà que notre bijou sera choisi comme projet pilote pour l’Algérie. Le coup d’envoi officiel sera donné à partir du mois de novembre prochain et l’appellation des Nation Unies de ce projet est Clester, les français eux parlent de système de production locale, et nous on peut parler de Tiouizi », précisera M. Berki. Cette fête, qui compte parmi les plus authentiques et les plus attractives au niveau national, fut une réussite, selon les organisateurs et les artisans qui y ont pris part. Durant une semaine, des centaines de visiteurs, venus des quatre coins du pays, ont visité les stands érigés au niveau du CEM « Larbi Mézani » et de la Maison des jeunes « Keddache Ali ». Des diplômes de participation ont été distribués aux artisans. Le maire de la commune, M. Smail Deghoul, s’est vu remettre une distinction par le directeur de la Chambre des métiers et de l’artisanat, M. Abdelkrim Berki, qui a salué au nom de sa tutelle, le travail fait par un comité d’organisation hors pair.  Selon le P/APC, M. Deghoul, l’événement a drainé un peu plus de 40.000 visiteurs et a vu la participation de pas moins de 87 artisans bijoutiers. 2 500 est le nombre de visiteurs  enregistré le premier jour. Au deuxième jour, le nombre de visiteurs était aussi important. Les étrangers étaient aussi nombreux. Il y avaient des Belges, des Allemands, des Français, des Sénégalais, des Américains et bien entendus notre communautés à l’étrangers. Par ailleurs, le gagnant du concours du meilleur bijou sera connu incessamment après la délibération de la commission de la Chambre nationale de l’artisanat et des métiers.    

Karima Talis

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