Le verdict dans l’affaire Mellal – Arama est tombé, avant-hier, avec de lourdes sanctions prononcées par la LFP contre la JSK et le CSC.
Le président de la JSK, Cherif Mellal, ainsi que le manager du CSC, Tarek Arama, ont été suspendus de toute activité sportive pour une période de deux ans suite à l’affaire des accusations mutuelles entre les deux hommes, à l’issue du match de la dernière journée de Ligue 1
Mobilis, CSC – USMA.
Ce n’est pas tout, puisque les deux hommes écopent d’une amende d’un million de dinars chacun avec proposition de radiation à vie du monde footballistique. L’autre décision très lourde pour les deux clubs, c’est le fait que la Ligue a décidé la défalcation de trois points pour la JSK et le CSC. Une sanction qui prendra effet à partir de la prochaine saison, selon les explications de la LFP.
«La commission de discipline de la LFP a diffusé ce jeudi 20 juin 2019 les décisions concernant les déclarations aux médias des présidents du CS Constantine et de la JS Kabylie. Arama Tarek, le manager général CSC, a écopé de 2 ans de suspension ferme de toute fonction officielle et/ou activités en relation avec le football, avec proposition de radiation à vie de toutes compétitions ou activités sportives et un match perdu pour l’équipe CSC sans attribuer les points à l’équipe adverse. De la 30e journée du championnat, défalcation de trois (3) points pour l’équipe CSC appliquée à la saison suivante, un million de dinars d’amende», indique un communiqué de la LFP.
La JSK, qui a remporté son dernier match de la saison face au CABBA (2 – 0) à Tizi Ouzou, se voit défalquer 3 points, mais gardera toujours sa deuxième place au classement puisqu’elle totalisera 49 points, soit un point d’avance sur le PAC. Il n’y aura donc aucune incidence sur sa
deuxième place qualificative à la Ligue des champions d’Afrique.
«La même sanction a été prononcée à l’encontre du président de la JSK, Cherif Mellal», ajoute le communiqué qui précise que «le secrétaire général du CSC, Souilah Mohamed Lyes, s’est vu infliger la sanction de 2 ans de suspension ferme de toute fonction officielle et/ou activités en relation avec le football et d’un million de dinars d’amende».
Défalcation de trois points
La commission de discipline «informe que l’article 96 du règlement des championnats professionnels vous donne le droit de faire appel devant la commission de recours de la FAF», ajoute la même source.
Pour rappel, le président de la JSK Cherif Mellal avait déclaré à la fin du match face au CABBA (30e journée de championnat) que le manager
général du CSC, Tarek Arama, l’avait contacté pour lui demander une prime en guise de motivation pour ses joueurs afin de battre l’USMA, concurrent direct de la JSK pour le titre. Le lendemain, Arama a animé un point de presse au siège du CSC pour nier en bloc les révélations fracassantes de Mellal.
Quelques jours plus tard, ce dernier a réagi en diffusant un enregistrement sonore de la conversation téléphonique avec Arama laquelle a été relayée par les médias. Aussitôt, la LFP a ouvert une enquête et convoqué, quelques jours plus tard, les deux responsables à une audition avant de rendre son verdict avant-hier.
Mellal suspendu deux ans
Une lourde sanction qui a vraiment choqué et surpris les dirigeants de la JSK qui ne s’attendaient pas à une telle sanction à l’encontre de leur club. Même les supporters kabyles ont été très «surpris» et «sidérés» par la décision de la ligue. Ces derniers crient «au scandale» estimant que «le club est visé par les instances de notre football qui veulent à tout prix casser la JSK par de telles décisions injustes», disent-ils.
Dès que le verdict est tombé, la direction kabyle, à sa tête le président Mellal, s’est réunie au siège du club tard dans la soirée de jeudi. En concertation avec les avocats du club, ils ont décidé de «saisir toutes les instances et de suivre toutes les voies réglementaires pour que la JSK soit rétablie dans ses droits».
Estimant que le club est «victime» dans cette affaire, les dirigeants de la JSK ont décidé de saisir la FAF, le TAS algérien,mais aussi les instances internationales comme la FIFA et le TAS de Lausanne. Mellal et ses collaborateurs comptent donc aller très loin dans cette affaire, car pour eux la JSK est «lésée». Les prochaines journées nous diront ce qu’il en sera.
M. L.