Le code de la route bafoué

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Les désagréments dus à la saison estivale sont multiples. Le manque d’eau, les chutes de tension électriques ou encore la flambée des prix des produits de large consommation ne sont pas les seuls problèmes auxquels font face les habitants du littoral.

Il y a également ce non-respect du code de la route, à l’origine d’énormes embouteillages et, malheureusement, d’accidents parfois mortels. Bien que des lois existent, nul ne semble les respecter ni s’en inquiéter. Hormis la ceinture de sécurité qui est mise par tous les chauffeurs, rien n’indique que les touristes véhiculés sont soumis au même code que celui qui régit les automobilistes de la wilaya de Béjaïa. Les stationnements anarchiques en plein centre-ville de Tichy engendrent des bouchons qui obligent les usagers à poireauter plus d’une  heure pour pouvoir traverser cette station balnéaire. Il en est de même à l’entrée de la ville voisine d’Aokas, où les stationnements des deux côtés de la voie forment un goulot d’étranglement au niveau de la route reliant la plage au centre-ville. Alors qu’en période de basse saison, il suffit d’une demi-heure pour aller de Béjaia à Aokas via Tichy, en été il faut plus d’une heure pour le faire. Ceci est à mettre sur le compte de l’incivisme des chauffeurs et de la négligence des services de sécurité. Cette violation du code de la route est tellement flagrante que l’on s’interroge si les agents de police ne sont là que pour faire office de figurants. Ces dépassements sont, surtout, visibles au niveau des commues côtières. La surcharge, par exemple, n’est plus, apparemment, un délit. Presque toutes les voitures transportent plus de personnes que ne permettent leurs cartes grises. Des véhicules de 5 places sont souvent bondés de bambins et parfois de personnes adultes. On peut rencontrer, à tous les coins de rue, des voitures de cinq sièges transporter six, voire 7 personnes, sans qu’elles ne soient arrêtées au niveau des barrages de police ou de gendarmerie. Alors qu’il y a quelques années de cela, le fait de transporter, pour un chauffeur de camion ou de camionnette, des objets dépassant d’un petit mètre la benne, sans fanion d’indication obligatoire, est verbalisé. Aujourd’hui, ces mêmes véhicules transportent des êtres humains, au vu et au su de tout le monde. Quant à ces objets hétéroclites qui dépassent largement la benne, ce n’est plus un problème. Les petits camions acquis majoritairement dans le cadre des différents dispositifs d’insertion des jeunes, transportant des familles entières sur leur benne, pullulent en cette période estivale. Pour certains, ils sont immatriculés à Biskra, El Oued ou dans d’autres contrées plus éloignées. À  se demander si ces familles ont fait tout le long trajet qui les sépare de la wilaya de Béjaia sur ces bennes, exposées au soleil.

A. Gana 

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