Les étudiants face à l’insécurité et au manque de transport

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Les étudiants du nouveau pôle universitairede Tamda, situé à 15 km au nord-est du chef-lieu de la wilaya de Tizi-Ouzou, s’étendant sur une superficie de 27 ha, sont en bute à deux problèmes cruciaux.

En effet, outre les agressions et vols dont sont victimes les étudiants et les enseignants, le manque de transport reste l’un des problèmes majeurs au niveau de ce pôle universitaire. Contrairement aux autres universités dans d’autres wilayas, où le transport universitaire est assuré par des bus neufs, Tizi-Ouzou n’a pas encore bénéficié de ce privilège. Les étudiants devant se rendre à leur université doivent emprunter des bus vétustes. Le nombre réduit de ces derniers contraint les universitaires à emprunter les transports en commun lesquels empruntant un itinéraire très long avec des arrêts au niveau de plusieurs agglomérations, mettent des heures avant d’arriver à leur destination. Rencontrés sur place, la majorité des étudiants affirment emprunter plus de deux bus pour arriver à leur université. Les travailleurs sont également de cet avis. «Il est impensable d’avoir dépensé tout cet argent pour une telle structure, sans la doter d’un système de transport convenable, au vu du nombre important des étudiants au nouveau pole de Tamda, de plus, la majorité des bus privés n’arrive même pas à l’entrée principale», s’écrie un étudiant. Ainsi les étudiants, tout comme les travailleurs, doivent faire plus d’une centaine de mètres à pied avant d’y arriver, avec tous les risques et dangers qu’ils encourent. En effet, l’isolement de ce pôle situé dans un lieu éloigné du village de Tamda et de la route nationale, ajouté au manque de sécurité font que de nombreux groupes de malfaiteurs osent s’en prendre aux universitaires, à la sortie du pôle, parfois, dans l’enceinte même de cette structure, avant de prendre la fuite à travers les terrains vagues qui l’entourent. Il y a lieu de rappeler que l’année passée, une étudiante en psychologie y a été agressée à l’arme blanche. Des malfaiteurs s’en sont pris à cette étudiante près du portail du pôle, au moment où elle attendait son bus. Ses agresseurs la délestèrent de son portable, ses bijoux et même son argent. «Qu’a- t-on fait à ce jour ? Rien. A l’époque, les travailleurs et les enseignants avaient saisi l’administration lui demandant d’avancer les heures de cours au matin. Mais est-ce une solution ?», s’interroge un étudiant. Questionnés, les agents supposeront même que les agresseurs font probablement partie des travailleurs du chantier qui est toujours en cours au niveau de l’université. De plus, ces agents ne peuvent intervenir en dehors de l’enceinte de l’université car ils redoutent les représailles. «Pourquoi avoir ouvert cette enceinte si l’on sait qu’aucune sécurité ne peut être assurée à son niveau ? », s’exclame une étudiante. Certains parents se disent outrés par tant de laisser-aller. «C’est la vie de nos enfants qui est en danger. On ne peut certes pas les empêcher de continuer leurs études, mais cela ne devrait pas nous empêcher de demander plus de moyens. Augmenter le nombre des bus destinés au transport universitaire n’est pas chose impossible, de même que d’instaurer des postes de police ou de gendarmerie, afin d’assurer un climat sécurisé pour les étudiants, notamment pour les résidentes à la cite universitaire fraîchement inaugurée et qui demeure elle aussi dans une impasse, à cause de son isolement», nous dira un parent, venu récupérer sa fille à la sortie de l’Université. C’est dire que désormais, la sécurité demeure le souci majeur des étudiants et de leurs parents.

Oussama khitouche

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