Les résidants montent au créneau

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Exaspérés par une dégradation tous azimuts, leur quartier et leurs requêtes verbales et écrites restant sans échos, les résidants du quartier des 50 logements de Zouzamen, mitoyen de la zone d’activité, ont tenu une assemblée générale, vendredi dernier, pour débattre du déplorable état de leur cité et arrêter aussi un plan d’actions à entreprendre pour se faire entendre par les autorités locales.

En arrivant sur les lieux, on a été accueilli par un décor des plus repoussant. Des détritus jonchent tous les espaces autour de ce quartier composé de trois blocs résidentiels mitoyens du lycée. Un lâcher d’un important débit d’eau, lors des essais effectués la veille par l’entreprise chargée du projet d’adduction d’eau du chef-lieu communal à partir du barrage Tilesdit, a ajouté une touche tragique à la tristesse des lieux. Le rez-de-chaussée du bloc des 16 logements d’astreinte a été inondé. Une mare dont le niveau dépasse les 50 cm s’est formée autour de ce bloc, après avoir charrié tous les détritus le long du boulevard qui traverse la zone d’activité. Cette importante flaque a aggravé l’inclination du mur de clôture du lycée. Il a été sérieusement fragilisé et ne tient que par un fragile équilibre. Il menace de s’effondrer à tout moment. L’ouvrage doit être pris en charge avant la prochaine rentrée scolaire pour écarter le danger qu’il fait planer sur les lycéens. Les citoyens nous apprendrons que des inondations surviennent à chaque chute de pluie qui met en crue le profond ravin d’Ighzer Iouvaz d’où la dégradation effrénée de l’ensemble des ouvrages et infrastructures de ce quartier. Il convient de souligner que ce boulevard qui longe le lycée et ces blocs résidentiels est utilisé pour le recasement du marché hebdomadaire, depuis 2012. Son ancienne assiette a été cédée au projet des 150 logements sociaux, dont la plateforme devant la façade des trois blocs abrite tous les lundi et mardi, jours de marché hebdomadaire, le stand réservé aux bestiaux et la volaille sur pied qui est égorgée et déplumée sur place. Il est facile d’imaginer l’état des lieux après le départ des marchands ambulants qui laissent sur place leurs déchets. Cette cité dépourvue de l’éclairage publique est envahie dès la tombée de la nuit par toutes sortes d’animaux sauvages attirés par les ordures provenant du marché dont des hordes de sangliers et autres meutes de chiens errants. Des groupes de délinquants s’y adonnent à des parties de buverie et autres consommation de drogues ce qui met les lieux dans une insécurité totale. La contrainte suivante qui a fait déborder le vase et fait monter les citoyens au créneau est la pénurie d’eau dans ce pauvre quartier à cause de la vétusté du réseau d’AEP ajouté à des piquages anarchiques sur la conduite mais aussi du fait d’avoir raccordé la piscine semi-olympique à partir de la même conduite. De guerre lasse et en désespoir de cause, ces citoyens ont décidé de faire appel à un huissier de justice pour dresser un état des lieux durant cette assemblée. Ils comptent saisir la justice pour arracher leur droit à un cadre de vie décent et faire cesser cette série de contraintes qui leur font subir le calvaire.

Oulaid Soualah

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