Un éleveur dans l’expectative à Sidi Naâmane

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Un éleveur de bovins, nommé Aït Aba Ahcène, possédant une écurie au village Trafi relevant de la commune de Sidi Namane, dans la daïra de Draâ Ben Khedda, vient de perdre seize bêtes suite à la maladie de la fièvre aphteuse qui se répand ces derniers temps à travers le pays. C’est un homme hors de lui qui a pris attache avec nous, en compagnie de son  associé Brahim. Il nous fait la genèse de cette catastrophe. « Le 25 juillet dernier, moi et mon associé avions acheté trois veaux d’engraissement au marché hebdomadaire de Taboukert, pour un prix d’une valeur moyenne de vingt deux millions de centimes chacun. Le vendeur, venu d’El Eulma, dans la wilaya de Sétif cachait la maladie (ou l’ignorait) de l’un de ses veaux. Et le lendemain, je me suis rendu compte que l’un des taurillons bavait. La bête a été alors, isolée et deux jours plus tard, la fièvre aphteuse a contaminé tout le cheptel composé de 16 bêtes, à savoir 3 veaux, 9 taureaux et 4 vaches, dont trois allaient mettre bas », dira M. Ait Aba. Et d’enchaîner : « Nous avions contacté la subdivision agricole de Draâ Ben Khedda qui a dépêché une commission sur les lieux avec un vétérinaire, le 09 août dernier. Le lendemain, soit le 10 août, l’abattage de tout le cheptel a eu lieu à l’abattoir de Draâ Ben Khedda. Le prix d’abattoir nous est revenu à 49 000 DA ». Un engagement a été signé par l’éleveur afin que la viande soit congelée durant 48 heures. Après ce délai, le propriétaire pourra vendre la viande ou bien la céder aux centres ou organisations sociales. A noter que le prix de vente est de 200 DA pour la viande de vache et entre 200 DA et 400 DA pour celle du veau. Notre interlocuteur précise : « Toute la quantité de la viande a été vendue ». L’éleveur ignore-t-il qu’il devrait assurer son cheptel et le faire vacciner par un vétérinaire  pour ne pas rencontrer de problèmes de ce genre et aspirer à une éventuelle indemnisation ? Selon lui, depuis le mois d’avril dernier, le vaccin n’est pas disponible. « Le vaccin n’est disponible que depuis la semaine dernière, après l’abattage de plusieurs têtes », fulminera-t-il. Et de lancer : « Nous sommes victimes des négligences ». Difficile à tenir sa colère, notre interlocuteur dira : « Est-ce que c’est de notre faute si le cheptel n’est pas vacciné à temps ? » La vaccination est exigée par les services concernés pour une éventuelle assurance du bétail et c’est une condition sine qua non pour toute indemnisation.  

 Arous Touil.

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