Une fuite dans la conduite d’AEP a provoqué un spectaculaire jet d’eau de plus de 30 mètres de hauteur, perceptible, le long de la journée du lundi dernier, à la limite des deux communes d’Akerrou et d’Aghribs, situées au pied du mont Tamgout. De loin, le jet avait l’air d’une fumée qui s’échappe du maquis mais sans pour autant monter vers le ciel. Il n’a pas fallu longtemps à la population locale pour comprendre qu’il s’agit d’une fuite d’eau dans la conduite principale de Taksebt. Aussitôt alertés, les services concernés se sont affairés à endiguer l’écoulement, et ce, en procédant à l’arrêt complet de la circulation de l’eau en fermant la vanne en amont sise à l’entrée de la commune, plus exactement au village Adrar. Mais, il faut dire que cela n’a pas empêché l’eau de couler davantage jusqu’à la fin de l’après-midi de la même journée. Selon les dernières informations, il s’agirait de la défection d’une vanne d’arrêt provoquant cet important jaillissement d’eau tôt dans la journée du lundi dernier. La fermeture de la conduite dans la matinée, donc, n’a pas empêché le déversement spectaculaire, heureusement, sans dégâts conséquents sur les lieux de l’incident. Selon quelques témoins, dès la fermeture de la vanne, la sortie des eaux a diminué d’intensité mais tout en restant toujours spectaculaire. Cette conduite d’un calibre assez conséquent dessert les localités d’Azeffoun et de Zekri, à l’Est de Tizi-Ouzou et qui prend naissance au nord de la commune de Ouaguenoun acheminant l’eau de Taksebt le long d’Ighil des Ath Djennad, c’est-à-dire le long de la montagne surplombant les villages d’Abizar, Iadjemadh ou encore Mira et traversant Aghribs. Elle a été mise en service en 2013 et permet l’alimentation de la Kabylie maritime en eau potable. Elle a été conçue de façon subtile et ingénieuse, car les adductions s’appuient sur la gravitation terrestre du fait qu’elle provient d’un point culminant à près de 800 mètres.
D. Ferhat