Moins de 200 boulangeries en activité

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« Les anciens boulangers mettent la clé sous le paillasson pour différentes raisons, dont la lourdeur des charges et différentes autres contraintes ! », nous a déclaré M. Aba Hamid, secrétaire général de l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), lors de notre entrevue, au siège de l’union, dans la matinée de mardi dernier.

Il est longuement revenu sur la profession, les préoccupations des boulangers et le manque de main-d’œuvre. « Aujourd’hui, il est tout aussi difficile de rénover une ancienne boulangerie que d’en créer une nouvelle ! ». Dans la plupart des métiers artisanaux, l’activité passe de père en fils, « mais dans la boulangerie, ce n’est pas souvent le cas. Les enfants préfèrent une autre profession moins pénible et mieux rémunérée », nous dira notre interlocuteur. Quant à l’évolution des boulangeries, à travers la wilaya, M. Aba l’explique par rapport aux facilités accordées par l’ANSEJ et la CNAC et à leur modernisation qui attirent nos jeunes. Parlant du manque de main-d’œuvre à travers toute la Kabylie,  notre interlocuteur dira : « les jeunes préfèrent d’autres créneaux que de travailler la nuit sans une rémunération conséquente. Pour le jeune, c’est un travail dur ! Ailleurs, il est plus libre et mieux payé ! ». Contacté M. Salet Kamel, représentant des boulangers de la Wilaya de Tizi-Ouzou, pour sa part nous confie : « La wilaya comptait environ 260 boulangers. Aujourd’hui, une cinquantaine est fermée pour différentes raisons : marge bénéficiaire insignifiante, le boulanger travaille à perte, manque de main-d’œuvre et les jeunes ne sont pas motivés pour ce genre de travail ! ». Solutions ? « Il faut que l’Etat se penche de manière sérieuse sur ce dossier des boulangers qui ne demandent que leurs droits : une marge bénéficiaire plus conséquente pour que l’ouvrier soit mieux payé ».

 Arous Touil

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