L’agriculture des montagnes se meurt !

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La commune d’Ath Mellikèche, située en zone montagneuse, dont le chef-lieu est Agouni Guerouaz, est connue pour sa vocation agropastorale. Néanmoins, ces dernières années, et avec les grands chamboulements qui sont intervenus dans la vie de la population, cette vocation commence à se perdre, au grand dam des Mellikechis. Si par le passé le travail de la terre constituait le gagne-pain des habitants, aujourd’hui, en revanche, la terre ne fait plus vivre et elle se trouve délaissée par les siens! Les nouvelles générations, qui ont hérité de ces terres, «ne veulent plus se salir les habits », pour paraphraser ce vieux habitant de cette localité rencontré à Tazmalt. « Les jeunes d’aujourd’hui ne veulent plus entendre parler du travail de la terre, mais plutôt des visas, de l’émigration et de l’Europe », ajoutera avec beaucoup d’amertume notre interlocuteur. Ce citoyen dit posséder plusieurs hectares de terres agricoles plantées d’oliviers et autres arbres fruitiers, mais il ne sait plus à quel saint se vouer : «Je suis âgé et je ne peux plus travailler la terre. Mes enfants préfèrent exercer d’autres métiers que de s’occuper de la terre de leurs ancêtres. J’ai proposé à un jeune de travailler cette oliveraie, mais il a refusé ». Cette affirmation dénote, on ne peut plus clairement, de la situation dans laquelle se retrouve l’agriculture notamment celle de montagne. Les jeunes fuient vers d’autres horizons. Les métiers agricoles et surtout le savoir-faire ancestral dans le domaine de l’agriculture sont complètement négligés. Ainsi, la chaîne s’est brisée et les maillons sont éparpillés. Alors qu’en réalité l’agriculture est une mine d’or qu’il faudrait juste exploiter à bon escient.

S. Y.

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