La pastèque en abondance

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Cette année encore, la pastèque n’a pas manqué dans toute la vallée de Draâ El-Mizan. Le fruit a envahi les abords des RN 25, 30 et 68. Des camions venant des wilayas limitrophes telles Bouira, Boumerdès et même de Bordj Bou Arreridj viennent s’approvisionner dans les champs mêmes. Il y a longtemps en effet que le prix de ce fruit tant prisé n’a pas été aussi abordable.  De l’avis des maraichers, deux principaux facteurs ont favorisé une bonne récolte. Il s’agit des conditions climatiques favorables, d’une part, et de l’existence des barrages d’eau. « Et quand la récolte est bonne, les prix baissent. Et puis, il faut savoir que la pastèque n’est pas un produit qui peut tenir des mois comme le melon. C’est pourquoi nous devons écouler la production dans des délais restreints notamment quand il fait chaud. N’oubliez pas aussi que c’est le moment des orages. Beaucoup de cultivateurs ont déjà subi des pertes, notamment après l’orage de la semaine passée », nous confiera un maraîcher de Aïn Zaouïa. Quant aux marchands, eux aussi se disent satisfaits.  » A l’ouest du pays, il ne reste pas grand chose. Il faudra donc se rabattre sur la pastèque produite ici à Draâ El-Mizan. Et puis ce n’est pas loin de chez nous. Nous sommes toujours en contact avec les maraîchers de la région avec lesquels nous entretenons d’excellentes relations commerciales. On achète parfois sans même verser un sou », dira ce marchand venu de Bordj Menaïel. Les consommateurs non plus ne boudent pas leur plaisir. Ceux que nous avons interrogés disent être satisfaits par les prix : « C’est un fruit qui ne coûte pas très cher. Une pastèque pesant jusqu’à six kilos est cédée à cinquante dinars. En tout cas, nous en consommons à volonté. Tout ce que nous espérons c’est que le prix du melon sera lui aussi revu à la baisse », nous confiera cet automobiliste qui venait de remplir le coffre de son véhicule pour seulement 300 DA. Par ailleurs, beaucoup de citoyens profiteront de l’occasion pour exprimer leur étonnement quant à la flambée du prix de la pomme de terre. En effet, le prix du tubercule est passé de 25 à 60 ou 65 DA sur les étals. « Il est anormal que le prix de la pomme de terre soit aussi élevé. Nous ne comprenons rien. En plus, la marchandise qui nous est proposée n’est pas de cette saison », se plaindra un usager de la route qui exprimera ses craintes de voir le prix du légume augmenter davantage dans les prochains jours. Du côté des cultivateurs, même son de cloche : « Le prix de la semence nous revient cher, sans compter bien sûr tous les autres frais. Et au bout du compte, si le champ est touché par le mildiou, c’est la perte sèche. D’ailleurs, nombreux sont ceux d’entre nous qui ont carrément changé d’activité. Il est en effet préférable d’opter pour un créneau moins coûteux », nous expliquera un producteur de pommes de terre qui nous avouera avoir investi dans la filiale céréalière.

Amar Ouramdane

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