Autant les écoles situées dans les agglomérations urbaines croulent littéralement sous le poids des effectifs, autant celles implantées en zone rurale se vident graduellement de leurs élèves, à telle enseigne qu’elles risquent tout bonnement de mettre la clef sous le paillasson. Le CEM d’Ifri, les écoles primaires de Hebane, Khenfor ou encore Didoune, illustrent de manière désarmante cette inexorable saignée subie au fil des ans. “L’effectif des élèves a baissé de 2/3 en cinq ans”, témoigne un instituteur officiant dans l’une de ces écoles où les cartes scolaires sont régulièrement revues à la baisse avec comme corollaire, une coupe dans le personnel pédagogique et le recours quasi systématique au jumelage des divisions pédagogiques.L’exode des populations et la baisse des natalités, identifiés comme étant les causes du mal, ont déjà scellé le sort de nombre d’écoles, à l’image de celle d’Aghil Oudlès, livrée depuis sa fermeture il y a deux ans, à la décrépitude.Les mêmes causes produisant les mêmes effets, tout indique hélas, que d’autres écoles de ces régions enclavées subiront le même sort dans un proche avenir.
N. M.
