La commune de Chemini a connu, ces derniers jours, des départs de feu ravageurs. En effet, une dizaine d’hectares composée de forêts, de broussaille, de maquis, d’oliveraies et de vergers, a été réduite en cendres, dans la nuit de mercredi dernier. En si peu de temps, les flammes ont ravagé plusieurs arbres. C’est la partie ouest de la commune qui a été la plus touchée par le feu. Les éléments de la Protection civile ont dû lutter sans relâche contre l’embrasement des maquis. Certains villages se sont trouvés ceinturés par de violents incendies d’une puissance inouïe. Le pire a été éludé grâce à l’aide des populations locales qui n’ont pas lésiné sur les efforts pour assister les éléments de la Protection civile dans leur besogne en empêchant les flammes d’atteindre les foyers. Dame nature a payé un lourd tribut. Les oliveraies sont les plus touchées. Reconnus pour l’exploitation massive de l’oléiculture, les propriétaires des champs d’oliviers ont vu réduire à néant tout un héritage de leurs ancêtres. « J’ai assisté avec impuissance, à l’embrasement d’une soixantaine d’oliviers que j’entretenais avec passion et soin. Le fruit d’un dur labeur est annihilé en quelques heures dont les flammes n’ont fait qu’une bouchée », se lamente un propriétaire d’une oliveraie en retenant à peine ses larmes. À noter qu’en Kabylie, l’olivier est considéré comme un symbole de fierté et de richesse. Depuis la nuit des temps, l’exploitation des oliveraies est le grand dada des gens de la région. Il est à rappeler que la commune de Chemini n’est pas épargnée par les sinistres feux de forêt. Chaque année, plusieurs hectares partent en fumée mettant en péril tout le patrimoine forestier de la région tout en réduisant le rendement en huile d’olive. La vigilance reste de mise sachant que le manque de désherbage favorise davantage les départs de feu en cette saison de grandes chaleurs.
Bachir Djaider