Durant les journées de vendredi et samedi derniers, les éléments de la conservation des forêts et ceux de la Protection civile de Béjaïa ont fait face à pas moins de 24 départs de feux dans la wilaya. Ces incendies qui ont provoqué une canicule étouffante ont ravagé une superficie de 538,5 ha dont 208,5 ha de forêt, 64 ha de maquis, 256 ha de broussaille et 10 ha d’arbres fruitiers. Alors que pendant la semaine précédente, la conservation des forêts de Béjaïa avait enregistré 70 incendies qui ont détruit une surface de 806,7 ha qui se répartissent en 264,75 ha de forêt, 77 ha de maquis, 447,95 ha de broussaille et 17 ha d’arbres fruitiers. Concernant la forêt de chêne-liège, c’est-à-dire celle qui représente le plus de valeur économique pour le pays, elle fut malheureusement la plus touchée par les incendies. Toujours selon les chiffres des services de la conservation des forêts, tout le long de la période allant du 1er juin dernier au 30 de ce mois d’août, 475 ha de subéraies ont été ravagés, 277,5 ha rien qu’entre le 24 et le 30 de ce mois d’août. Pour ce qui est des incendies importants enregistrés durant la semaine du 24 au 29 août, les services de la conservation des Forêts mentionnent Tinebdar où il y a eu 230 ha de forêt brûlés dont 28 ha de chêne-liège, Toudja 182 ha de forêt dont 150 ha de chêne-liège, Fenaïa 48 ha de forêt dont 35 ha de chêne-liège et Sidi-Djaber 145 ha dont 5 ha de chêne-liège. A noter également l’intense multiplication des incendies depuis le 1er juin et jusqu’au 30 août. Les services de la conservation des forêts ont enregistré en tout 261 départs de feux qui ont dévasté une superficie de 2 456,34 ha dont 499,80 ha de forêt, 188,35 ha de maquis, 1640,14 ha de broussaille et 128,05 ha d’arbres fruitiers. A signaler également que seuls les éléments de la conservation des forêts et ceux de la Protection civile ont fait face aux flammes. Ali Mahmoudi, conservateur des Forêts de la wilaya de Béjaïa déplore le fait que, souvent, les APC ne se sentent pas concernées par la lutte contre le feu, même dans leur commune. Le responsable ajoute que leurs engins et leurs personnels pourraient pourtant être d’un grand secours. S’agissant des riverains, le conservateur indiquera que, le plus souvent, ceux-ci n’interviennent que quand les flammes s’approchent dangereusement de leurs terres ou de leurs biens
.B. Mouhoub