La wilaya de Tizi-Ouzou a connu une succession d’incendies ravageurs qui ont dévoré des centaines d’hectares de couvert végétal, à travers ses différentes localités.
Pour avoir les bilans des différents sinistres, nous nous sommes rapprochés du directeur de la conservation locale des forêts, M. Moussa Tabti, qui a bien voulu nous donner tous les chiffres, du 1er juin au 30 août.
La Dépêche de Kabylie : La saison estivale touche à sa fin. Quel est le bilan que vos services ont fait depuis le 1er juin?
M. Moussa Tabti : Nos services ont enregistré en tout 223 incendies qui ont dévoré une superficie de 1 715 ha de couvert végétal durant la période allant du 1er juin au 30 de ce mois d’août. Les dommages causés par ces incendies se présentent comme suit : 336 ha de forêts et 409 divers d’arbres fruitiers, à forte prédominance de l’olivier ont été anéantis. A cela viennent s’ajouter 970 ha de maquis et de broussaille partie en fumée.
Que peut-on en dire par rapport à l’année dernière ?
En comparaison avec l’année passée, c’est quatre fois plus d’incendies et de dommages.
Les températures furent également plus élevées mais elles restent dans la moyenne sur les dix dernier s ans.
Quelles sont les régions qui ont été les plus touchées par les sinistres?
Aucune région n’a été épargnée. Pratiquement toutes les localités ont enregistré des départs d’incendies en raison des températures élevées de plus de 35°. Néanmoins, les régions les plus touchées sont celles d’Azazga et de Bouzeguène.
A quand remonte le dernier incendie?
Pas plus loin que le week-end dernier. Ce fut d’ailleurs, sans conteste, la fin de semaine la plus chaude de la saison et les régions touchées ont été comme je vous l’ai dit celles d’Azazga et Bouzeguène, au lieu dit Djebal Affroun. La propagation des flammes a été favorisée par les fortes chaleurs et le vent venu du sud du pays.
Quel a été l’incendie le plus dangereux que vous ayez enregistré?
L’incendie le plus dangereux est sans conteste celui survenu mercredi dernier à Beni Douala, au niveau du village Taguemount Oukarouch. Ce fut le plus menaçant et le plus délicat à circonscrire en raison du fait qu’il s’est déclaré entre les habitations, ce qui a rendu le travail des sapeurs-pompiers très difficile. Pour en venir à bout, il a fallu mobiliser de grands moyens. Les services de la protection civile ont mis les bouchées doubles pour le maitriser vu que les risques étaient très élevés.
Karima Talis

