Ouyahia procédera à une mise à niveau vigoureuse de 20 000 PME

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En effet et lors d’un entretien accordé au site électronique TSA Algérie, Réda Hamiani a dévoilé les grandes lignes de son entrevue avec le Premier ministre, se montrant satisfait du déroulement de cette rencontre, qu’il qualifie de “fructueuse” pour les entreprises algériennes.

Sur ce volet, le président du FCE citant Ouyahia dira : « Nous avons débattu des questions liées au pacte économique et social établi il y a trois ans, ainsi que l’environnement économique en l’associant en premier ordre aux PME et leurs perspectives de développement ».

Ainsi, le Premier ministre, selon Hamiani, s’est montré attentif aux propositions du FCE qui a débattu des question et sujets de la dernière tripartite.

Dans ce registre plus précisément, Ouyahia a passé en revue toute l’actualité avec ses hôtes, en axant son discours sur la nouvelle politique économique choisie par le gouvernement, dans le cadre du pacte économique et social scellé lors de la tripartite entre le gouvernement, l’UGTA et les organisations patronales. Dans ce sens, Réda Hamiani dira : « Le Premier ministre a insisté sur la volonté d’accorder une place particulière au renforcement des capacités de production de l’entreprise algérienne qui va bénéficier d’une mise à niveau vigoureuse. »

En effet, Ouyahia procédera prochainement à une mise à niveau vigoureuse de 20 000 PME/PMI sur une période de cinq ans. « Les PME seront aussi concernées par les gros contrats liés à la dépense publique », a souligné le patron des patrons. Ainsi, le gouvernement consacrera une enveloppe très importante pour la concrétisation de cette démarche, que Réda Hamiani s’est gardé de communiquer. A cet effet, une tripartite trimestrielle sera tenue dans un cadre de concertation entre les pouvoirs publics, les organisations patronales, l’UGTA, le FCE ainsi que les syndicats autonomes afin, dit-il, de « se mettre autour d’une table pour discuter et trouver les meilleures solutions aux entreprises ». Concernant les opérateurs économiques étrangers, Réda Hamiani dira que « la structure d’investissement, 51% pour les Algériens et 49% pour les étrangers et la lettre de crédit pour le paiement des importations sont maintenues » tout en déclarant : « Dans ce contexte plus particulièrement, le gouvernement a mis en place une politique de coopération entre les groupes étrangers bénéficiaires de ces contrats et des entreprises locales. Pour les contrats de moyenne importance, la priorité est donnée à l’entreprise algérienne dans les appels d’offres.” Ce que l’on peut retenir, c’est que Ouyahia vient de resserrer l’étau sur les investisseurs étrangers, lui qui tient deux discours différents. Rappelons que lors de la tripartite, il a tenu à rassurer les opérateurs économiques étrangers en déclarant que « le nouvel pacte économique offre des perspectives réelles aux investisseurs étrangers, et l’économie nationale qui se porte à merveille leur permettra de bien évoluer”, ce qui a donné du baume au cœur des investisseurs qui ont relevé en ce discours des points positifs et des avantages escomptés. Ces derniers temps, les hommes d’affaires étrangers multiplient les rencontres avec le chef de file du gouvernement avec la venue du Medef et d’élus provençaux des bouches du Rhône. Il faut dire que la LFC est tombée tel un cheveu dans la soupe pour les investisseurs étrangers et a créé un tohu bohu outre mer. Mais Ouyahia veut plus des investisseurs étrangers, à savoir le transfert du savoir-faire et des technologies, la participation à la mise à niveau des entreprises nationales et surtout la formation et des investissements directs et à long terme. Dans le fond, on peut relever un brin favoritisme au profit de certains pays, ce qui dérange les coopérateurs, néanmoins l’enjeu en vaut la chandelle. Grosso modo, priorité aux entreprises nationales surtout celles menacées de disparaître, et des consignes seront données par Ouyahia aux banques, douanes et autres structures pour que l’entreprise algérienne ne soit pas bloquée par les mesures prises pour réguler les entreprises étrangères qui évolueront dans des conditions parsemées de contraintes gouvernementales.

Hacène Merbouti

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