À chaque rentrée sociale, les administrés se ruent aux guichets de l’état civil pour se faire délivrer les documents administratifs. De ce fait, la municipalité de Chemini, à travers son état civil, connaît une affluence record de personnes venant des villages limitrophes. L’enceinte de cette administration est pleine à craquer, en cette période, elle ne désemplit presque pas avec une foule inextricable d’écoliers, d’universitaires et de candidats aux différents concours organisés par la fonction publique. Tôt le matin, un nombre important de personnes s’agglutinent dans un espace réduit pour solliciter différents papiers administratifs (acte de naissance, acte de mariage, fiche familiale, fiche individuelle…). Et comme si tout cela ne suffisait pas, la climatisation est en panne depuis belle lurette sans que les responsables locaux ne pensent à remédier à cette décontenance. Une chaleur suffocante plane sur l’espace dédié à l’état civil et le citoyen se sent comme enfermé dans un sauna. Et comme un malheur ne vient jamais seul, le distributeur automatique de tickets est, lui aussi, en panne. Une kyrielle de livrets de famille défile sur les comptoirs des différents guichets de cette administration, prise d’assaut durant toute la semaine. Et en dépit des dernières mesures prises par la tutelle afin de faciliter le retrait des documents administratifs à travers tout le territoire national, les guichetiers ne chôment pas en observant les enfilades des administrés. Ces derniers n’hésitent pas à demander un maximum d’exemplaires desdits documents afin d’éviter de subir d’autres files d’attente. Le manque d’organisation n’a fait qu’empirer l’état des lieux. Un tohu-bohu caractérise cette administration qui semble être prise de court. Le bureau affecté à la réglementation ne désemplit pas et, compte tenu de son exigüité les administrés se trouvent souvent contraints de suivre la file à même le couloir. La grande cacophonie est décriée par les citoyens qui y voient un laisser-aller des responsables de municipalité. Dans l’objectif de désencombrer ce service public, les responsables locaux ont lancé des travaux d’un nouveau siège de l’état civil. Leur état d’avancement est à un stade avancé ce qui va forcément réjouir les citoyens, qui s’y voient déjà accueillis dans un cadre plus agréable. S’agissant du fameux extrait de naissance S12, il est délivré aux ayants droit en l’espace d’un quart d’heure. Chose positive aux yeux des demandeurs car, pour le reste des papiers administratifs, c’est un véritable parcours de combattant. « Nous espérons qu’avec la nouvelle base de données ayant trait à l’informatisation générale de l’état civil, les administrés ne seront plus obligés de faire le pied de grue devant les guichets pour se voir procurer un simple document administratif », nous dira un agent communal.
Bachir Djaider