Certes, certains lotissements ont été pris en charge dans le cadre de l’amélioration urbaine, comme la cité du 5 juillet, mais d’autres ne le sont pas encore.
L’exemple du lotissement Sud est édifiant en la matière. « Pour le gaz, nous avons participé financièrement, mais nous ne pourrons pas le faire concernant les aménagements », ironisera un membre du collectif des habitants. Et de poursuivre : « Nous avons fait des écrits où nous avons signalé tous les manques, mais aucune oreille attentive ». Pour accéder aux habitations du lotissement, il faudra supporter une kyrielle de désagréments. « Les accès sont impraticables. En hiver, c’est la boue, et en été c’est la poussière. En tout cas, le réseau routier nous cause énormément de problèmes », dira ce résidant. Effectivement, notre interlocuteur a entièrement raison. On rapporte qu’un automobiliste y a laissé dernièrement le cardan de son véhicule. Et des exemples comme celui-ci sont nombreux. Devant cette situation, la colère des habitants monte de jour en jour. « Nous n’avons jamais réagi violemment, mais cette fois-ci, tout le monde propose d’aller fermer les sièges de la mairie et de la daïra jusqu’à la satisfaction de nos revendications, à savoir la réalisation de trottoirs, le bitumage des accès et l’éclairage public qui n’est que provisoire », nous confiera un autre résidant. Et d’ajouter : « Nous n’avons eu que des promesses ». Aussi bien dans ce lotissement que dans le vieux quartier à proximité de l’APC, les citoyens réclament un meilleur cadre de vie. D’ailleurs, l’affiche placardée dans ce deuxième quartier en dit long sur cet abandon. « Nous avons constaté que des opérations se font dans les quartiers récents. Or, le nôtre qui a existé depuis l’époque coloniale n’a rien subi comme rénovation », conclura un autre interlocuteur. Pour une source proche de l’APC, une enveloppe financière importante est accordée à la collectivité. Il est attendu leur lancement dans les prochains jours en raison du manque d’entreprises. Les automobilistes ont très bien accueilli le bitumage des rues de la ville après avoir été laissées des années à l’abandon.
Amar Ouramdane