Le programme de l’habitat rural appuyé par le fonds national du logement (FONAL), connaît un franc succès dans la commune de Seddouk. Preuve en est cette adhésion pleine et entière des villageois à cette formule de logement. Une adhésion illustrée par le nombre important de souscripteurs, qui emprunte une courbe ascensionnelle. « Nous avons pas moins de 300 dossiers en attente de traitement », nous confie M. Tigrine, le maire de Seddouk. « Par conséquent, le quota de 30 aides qu’on nous a accordé est insignifiant », fait remarquer le P/APC, qui plaide pour une révision à la hausse de ces aides afin d’absorber ne serait-ce qu’une partie de la demande exprimée. Les aides octroyées qui, faut-il le rappeler, sont toutes orientées vers des projets de nouvelles constructions, sont budgétisées à hauteur de 70 millions de centimes. Là encore, bien des bénéficiaires de ces subsides tiennent à mettre l’indexe sur la sempiternelle contrainte de leur plafonnement. « Tout augmente : les matériaux de construction, la main d’œuvre qualifiée et toutes les autres prestations de service. A contrario, l’aide du FONAL reste paradoxalement figée, ce qui explique largement que les auto-constructeurs abandonnent leurs projets à l’état de chantier », témoigne un souscripteur au FONAL du village Takaâts. « Je connais pas mal de bénéficiaires de ces aides de l’Etat qui ont recouru à l’emprunt pour viabiliser leurs terrains pentus, et quand arrive enfin le jour de poser la première pierre à leur édifice, ils se retrouvent criblés de dettes », souligne un autre adhérent au FONAL de Seddouk, en préconisant une revalorisation substantielle de ces subventions.
N. M.