Il était 13 heures quand nous sommes arrivés dans l’enceinte du lycée des frères At Bata, sis à Ahriq Ouatar dans la commune de Timizart, rattachée à la daïra d’Ouaguenoun.
Le gros des élèves étant libérés à midi, il ne restait plus que quelques enseignants et les travailleurs de l’administration affairés à diverses tâches. Certains parents d’élèves étaient sur les lieux pour changer l’orientation de leurs enfants et de visu le responsable affecté à cette opération recevait tout le monde et parvenait à satisfaire les demandes des uns et des autres. Pourtant et malgré cet état d’assiduité observé sur le lieu, il n’en demeure pas moins que des inquiétudes objectives mettent une sourdine à cet enthousiasme affiché lors de ce premier jour de la rentrée scolaire. Le premier point noir et qui semble préoccuper tout le monde tant il est urgent est, selon nos nombreux interlocuteurs, l’état calamiteux de la route menant de Souk El Hed, chef-lieu de la commune, vers cet établissement. Rouler sur cette route relève d’un exploit réel tant les nids-de-poule et autres larges trous jonchent la chaussée qui, elle-même, est usée de partout à ses accotements. Quand on imagine le nombre de navettes que doivent faire les fourgons, seul moyen de transport dont disposent les apprenants du lycée, depuis souk El Hed au lycée en plus des autres véhicules des riverains qui empruntent cette route, la dangerosité de ce tronçon routier, laissé à l’abandon depuis plusieurs années, est plus qu’évidente. Souvent, le prétexte trouvé pour ne pas engager des travaux d’aménagement nécessaires pour un trafic fluide et sûr est le non achèvements des battisses en constructions se trouvant le long de ce trajet, à l’image de la bibliothèque ou de l’enceinte de la gendarmerie. Il faut signaler que ces travaux lancés depuis quelques années déjà avancent au ralenti et tardent à voir leurs livraisons achevées à temps. Autre souci pour le staff administratif du lycée des frères At Bata, est la surcharge des classes. En effet, cet unique lycée de la commune, qui compte une population avoisinant les 30 000 habitants, ne peut suffire à lui seule pour contenir tous les élèves qui proviennent des cinq CEM dont jouit la région. Ainsi, à titre d’exemple, rien que pour cette année, l’établissement accueille quelques 1087 élèves toutes filières confondues avec ce que cela suppose comme tracas pour les répartir dans des divisions pédagogiques plus ou moins proches des normes recuises, mais aussi pour la gestion du réfectoire étant donné que la majorité d’entre eux sont des demi-pensionnaires. Aussi, comme nous le signalent certains parents d’élèves, il est vital d’accélérer la construction du deuxième lycée dont à bénéficié récemment, la commune et dont l’implantation est située au niveau du village d’Abizar afin de soulager, un tant soit peu, la pression sur le lycée existant actuellement et assurer le minimum vital aux nombreux élèves qui rejoignent l’enseignement secondaire.
A. S. Amazigh

