Mécontentement à Aïn El-Hammam…

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L’augmentation des prix du carburant a été, comme il fallait s’y attendre, l’occasion rêvée par ceux qui l’attendaient pour augmenter anarchiquement leurs tarifs.

Hormis la hausse des produits alimentaires que le consommateur ne semble pas avoir remarquée, c’est plus le ticket de transport par fourgon ou par taxi qui révolte les voyageurs ces jours-ci. Même s’ils acceptent qu’une faible hausse soit appliquée, en fonction des nouveaux prix du gasoil et de l’essence, ils refusent qu’on leur applique des hausses exagérées. Se prévalant de l’autorisation du ministère des Transports, les propriétaires de fourgons de transport, toutes lignes confondues, ont, du jour au lendemain, pratiqué les nouveaux tarifs à même, selon eux, d’amortir les nombreux frais auxquels ils font face. Cependant, «les tarifs ne sont pas conformes aux instructions de la Direction des transports», tonnera un retraité de Ouaghzen. Pour une distance de moins de dix kilomètres entre Souk El-Djemaa et Michelet, le prix du ticket est porté de cinquante à soixante dinars. «Dix dinars de plus pour huit kilomètres est un abus. A-t-on pensé aux travailleurs qui font le trajet matin et soir, chaque jour ? Leur budget, déjà faible, sera grevé encore de près de trois mille dinars par mois», se plaint un usager, travaillant à Michelet. Vers les villages se trouvant du côté ouest de la commune, le ticket est monté de cinq dinars quelle que soit la distance parcourue. Jusqu’à l’hôpital, à titre d’exemple, on débourse à présent 25 DA au lieu de 20 DA auparavant. En payant cinq dinars de plus le litre de gasoil, le chauffeur, dont le fourgon dispose de douze places, engrange en revanche soixante dinars. Comme nous l’avons rapporté au moment opportun, les voyageurs vers Larbaâ Nath Irathen paient également dix dinars de plus, depuis la mi-décembre dernier, pour un trajet n’excédant pas vingt kilomètres. En fin de compte, c’est le pauvre citoyen qui paye les frais des augmentations de l’essence. Avec les prix appliqués, les taxieurs individuels ou collectifs engrangeront plus de bénéfices qu’auparavant. Les dépenses en carburant seront amorties par les voyageurs qui montent dans leurs véhicules. La vie difficile, le coût de la pièce de rechange, les routes peu praticables et autres justifications sont loin de convaincre leur clientèle.

A.O.T.

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