Ces appels devenus récurrents au volontariat pour la propreté de l’environnement ressemblent à un cautère sur jambe de bois. En dépit de l’inefficacité déjà éprouvée de cette pseudo solution, on s’entête à la « re-convoquée », certainement, par manque d’imagination. Alors que l’alternative existe. Elle se trouve dans le pouvoir de coercition à l’encontre des pollueurs à quelque niveau qu’ils se trouvent. Il est évident que sans le laxisme de l’autorité sa permissivité et son laisser-aller et faire, on n’aurait pas assister à la clochardisation avancée de nos villes et villages. La citoyenneté suppose la responsabilité de chacun envers tout ce qui le concerne dans la cité. Le cadre de vie, la propreté de son entourage immédiat et le confort interpellent au premier lieu l’habitant et les pouvoirs publics sont généralement sollicités qu’en appoint. Lorsque les gens perdront, de gré ou de force, leurs mauvaises habitudes de jeter leurs sacs poubelles des balcons, d’ériger des monticules d’ordures partout et n’importe où, de balancer au hasard de leurs beuveries des canettes et des bouteilles d’alcool sur les bords de nos routes au point d’en faire le référent par excellence de la région, ce jour-là nous pourrons dire que nous avons appris à être propres. A quoi servent les lois si elles ne sont pas appliquées. Le sachet noir, pourtant interdit depuis belle lurette, existe toujours et il est utilisé à grande échelle au su et au vu de tout le monde malgré son potentiel de nuisance, parce que non biodégradable tant sur l’environnement que sur la biodiversité. Des comités de quartiers ou de villages qui ne se soucient pas, le moins du monde, de l’état hygiénique de leurs parages ne méritent pas d’exister tout comme une école qui n’apprend pas les règles élémentaires de vivre en société à ses élèves, n’a pas de raison d’être. Les volontariats, à cet égard, ne servent pas à grand-chose, sauf peut-être à sauver les apparences d’une ville qui n’a plus rien à perdre tant le vide sidéral, à tous les niveaux, trône en maître incontestable et incontesté.
S.A.H