L’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) appelle les pouvoirs publics à mettre en place des assises pour l’éradication du commerce informel qui ne cesse de prendre de l’ampleur. Intervenant lors d’une conférence de presse animée au siège de sa formation syndicale, le secrétaire général de l’UGCAA, Salah Souilah, a tiré la sonnette d’alarme sur le retour en « force » du commerce informel au niveau national. « Les points de vente informels ne cessent de se multiplier dans toutes les ruelles, à travers tout le territoire national, sans aucun contrôle », a martelé M. Souilah. Ce dernier soulignera les répercussions négatives du commerce informel sur l’économie nationale et le trésor public : « Le commerce illégal cause une perte de trois milliards de dollars par an pour le trésor public », dira-t-il. Face à cet état de fait, le SG du l’UGCAA appelle les ministères concernés, à savoir celui du Commerce, de l’Intérieur et des collectivités locales, ainsi que celui de l’Agriculture à mettre en place des assises nationales sur le commerce informel, « afin d’apporter des solutions fermes à ce phénomène », a-t-il dit. Selon le conférencier, l’opération qui a été lancée par le ministère du Commerce et celui de l’Intérieur et des collectivités locales, en 2012, concernant l’éradication des points de vente informels a « échoué ». « Cette opération n’a pas donné ses fruits car l’ancien ministre du Commerce n’a pas fait participer l’UGCAA », a-t-il expliqué en appelant le ministre du Commerce à engager un dialogue avec ladite organisation syndicale afin de tracer une stratégie nationale pour éradiquer ce commerce illégal.
Samira Saïdj