Les parents d’élèves habitant dans la daïra de Tazmalt sont mis à rude épreuve depuis la rentrée scolaire. Ils sont appelés durant toute l’année scolaire à consentir d’énormes sacrifices pour le bien-être de leurs progénitures. Mais la rentrée scolaire demeure la période la plus « saignante » pour les parents, eu égard à l’achat des fournitures scolaires. C’est ce que nous avons constaté d’ailleurs, au niveau du chef-lieu de la daïra de Tazmalt, où les points de vente des articles scolaires, que ce soit dans le marché hebdomadaire ou dans les librairies, sont pris d’assaut par des centaines de citoyens, notamment des pères de familles, qui, munis de listes de fournitures scolaires, tentent de ménager le chou et la chèvre, en essayant de «tirer» vers le bas la facture à payer et de satisfaire, concomitamment, leurs enfants de plus en plus exigeant. « Ce n’est pas évident à un père de famille qui a 3 ou 4 élèves scolarisés de se tirer facilement d’affaire. Pour ma part, j’ai trois enfants qui m’ont coûté plus de 10 000 DA de fournitures scolaires, alors que je ne suis qu’un simple fonctionnaire », témoigne Rabah rencontré au marché hebdomadaire mercredi dernier. Dans ce lieu, des étals de fortune sont aménagés par des vendeurs saisonniers, qui ont saisi l’occasion de la rentrée scolaire afin de se faire un bon pactole. Avec ces étals bien achalandés en articles scolaires, ces marchands ont du mal à satisfaire les clients qui leur crient de toutes parts. Néanmoins, la qualité reste à désirer. «Eh oui, c’est du chinois ! » s’écrie un père de famille. Côté prix, il y en a pour toutes les bourses. Mais les produits de qualité sont toujours chers. Dans la ville, chez les libraires, l’ambiance est plutôt morose. Nombre d’entre eux crient à la concurrence déloyale que leur font les vendeurs occasionnels au marché hebdomadaire, mais ils n’ont aucune solution entre les mains. Néanmoins, des parents préfèrent acheter dans les librairies pour plus d’assurance. «J’effectue mes achats chez les libraires, car si je trouve un défaut dans un article, je pourrais l’échanger. En revanche, au souk, aujourd’hui, le vendeur il est là demain on ne sait pas », affirme un client.
Syphax Y.
