Les enseignants spécialisés font défaut

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Le Centre médico-pédagogique des inadaptés mentaux de la commune d’Aït Oumalou, à une vingtaine de kilomètres de la daïra de Tizi Rached, vient d’enchaîner avec sa cinquième rentrée consécutive grâce aux efforts et à la détermination de son équipe qui travaille d’arrache pied pour maintenir son ouverture et surtout rendre le sourire à cette frange marginalisée de la société.

En effet, depuis 2010, date de l’ouverture de ce centre qui représente une véritable bouffée d’oxygène pour les habitants, notamment pour les parents des inadaptés mentaux de cette région, les fondateurs travaillent durement pour réunir toutes les conditions nécessaires à son bon fonctionnement, malgré les multiples difficultés à lesquelles ils font face. « Nous avons frappé à toutes les portes pour que cette association puisse voir le jour et grâce à l’aide de l’APC d’Aït Oumalou, nous avons pu ouvrir cette école. Au départ, il y avait seulement une vingtaine d’enfants, mais maintenant nous avons atteint le nombre de 80 enfants, ce qui représente le maximum, d’ailleurs par faute de place, nous avons plusieurs enfants dans la liste d’attente », dira M. Rezaoui Madjid,  responsable de l’association qui active dans ce centre. Et d’ajouter : « Nous disposons de sept salles de cours (d’éveil), d’une salle psychomotrice, d’une salle de détente, d’une salle de musicothérapie, d’une médiathèque et d’une infirmerie, mais seulement nous manquons d’espace pour accueillir plus d’enfants, sachant que nous accueillons des enfants de plusieurs daïras, entre autres, Larbaâ Nath Irathen, Irdjen, Aït Aggouacha, Aït Oumalou, Tizi Rached, Mekla, Azazga. Nous ne exclurons aucun, mais malheureusement par faut de place, nous ne pouvons pas accueillir tous les inscrits». De son côté la directrice de ce centre, Mme Belaïd en l’occurrence, nous dira : « Nous prenons en charge toutes les catégories d’enfants inadaptés mentaux, essentiellement ceux qui représentent un retard scolaire, des enfants trisomiques (mongoliens), IMC, infirmité cérébrale et motrice et des autistes. Sachant que c’est la seule école qui prend en charge ces cas, alors notre premier souci est la formation des enseignants. Il n’y a pas une seule école ou de centre spécialisé dans la formation spécifique de ces enseignants. Ce qui représente un véritable obstacle pour nous. Mais aussi il y a un autre problème qui est celui des programmes. Tous les cours que nous dispensons dans cette école, nous les avons procurés grâce à nos recherches et à Internet. Nous faisons tout ce qui est de notre pouvoir pour rendre le sourire et ces enfants. En fin, il faut dire que grâce à ce centre, plusieurs parents commencent à connaître cette maladie et à mieux prendre en charge leurs enfants.

Youcef Ziad

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