Erigée au statut de daïra lors du dernier découpage administratif, Tizi Ghenif a accompli quelques services alors qu’elle dépendait totalement de Draâ El Mizan. ainsi ont été réalisés un centre payeur des P et T, une agence de la CNAS, une agence de l’Algérienne des Eaux. Sur le plan d’infrastructures sportives, il y a eu tout de même la réalisation d’un complexe sportif de proximité. En revanche, sur le plan culturel,on peut dire que c’est la seule daïra au niveau de la wilaya, si ce n’est au niveau national où aucune infrastructure culturelle, à l’exception du cinéma dont l’activité est aléatoire, n’a vu le jour. “De petites municipalités ont leurs centres culturels. A Ath yahia Moussa, à Frikat, il y a quand même des activités culturelle. A Tizi Ghenif, il n’y a que les mauvais vices”, pense un membre d’une association culturelle dissoute sitôt créée.Effectivement, Tizi Ghenif souffre d’un manque criant en la matière. “Pourtant, chez nous il y a une pléiade de jeunes artistes dans les différents domaines. Ils n’ont même pas un lieu où se rencontrer”, ajoute notre interlocuteur. Quelques activités sont sporadiquement programmées au niveau du mémorial Ali-Mellah. Cependant, il est à signaler que même au sein de ce lieu, c’est un fonctionnement aléatoire car il n’existe aucun personnel désigné officiellement pour ces activités.“Si quelquefois, le musée est ouvert, c’est grâce aux jeunes du filet social”, nous a signalé un habitué du coin. L’on se demande si au moins les responsables locaux pensent à régler ce problème qui ne date pas d’hier. Dans toute la daïra de Tizi Ghenif, aucune infrastructure de ce genre ne fonctionne. Même le petit centre culturel du village agricole de Adila est transformé en habitation. Parallèlement, une bibliothèque communale a été inscrite pour la municipalité. Cependant, il faudra là aussi que les élus locaux convergent leurs efforts pour la lancer. Car il est à rappeler que depuis près d’une décennie, on parle toujours de cette infrastructure. La réalisation de cette dernière viendrait assouvir le désir de lecture des jeunes. Les élus de la dernière élection sont interpellés pour s’occuper de ce volet culturel qui accuse un grand retard dans cette région. Centre culturel, bibliothèque communale et réfection du stade devraient ne pas échapper à l’exécutif de l’APC de Tizi Ghenif.
Amar Ouramdane