« Nous ne savons pas qui produit le sachet noir »

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La Dépêche de Kabylie : Le sachet noir est toujours utilisé. Où en est-on avec le dispositif réglementaire relatif à la normalisation du sachet en plastique ?

M. Boureba : L’arrêté signé par le wali de Béjaïa en 2006, interdisant le sachet noir pour les produits alimentaires, est toujours en vigueur. Ni sa fabrication ni sa commercialisation ni son utilisation ne sont tolérées. Seul le sac poubelle peut garder sa couleur noire.

Pourquoi interdire spécialement le sachet noir ?

Parce que les colorants utilisés pour sa fabrication sont très nocifs. En principe, pour protéger l’environnement, il faut aller à l’interdiction de tous les sachets en plastique et leur remplacement par des sachets biodégradables tout en encourageant, par la même occasion, l’utilisation du couffin.

Le comité de wilaya chargé du suivi du dispositif a-t-il relevé des infractions ?

Effectivement, il y a un comité chargé du contrôle de la conformité des sacs en plastique destinés à être mis en contact avec les produits alimentaires. Celui-ci établit, chaque année, un programme de visites des fabricants et des commerçants de produits alimentaires sensibles, tels que le pain, les viandes, les poissons… etc. Depuis son installation, il a procédé à des destructions de sachets en plastique non conformes trouvés chez des commerçants, et adressé des mises en demeure à d’autres. 

 

Pourtant, les sachets noirs sont toujours là !

Il est vrai qu’il y a toujours la production de sachets noirs mais de manière informelle. Nous ne savons pas qui les produits. Ce qui est sûr, ils ne sont pas fabriqués à Béjaïa. Les fabricants et commerçants savent qu’ils peuvent être poursuivis en justice en plus de la destruction des sachets trouvés en leur possession.

Quelle est la solution à l’éradication des sachets noirs ?

Tout d’abord, comme je l’ai déjà dit, il faut trouver une alternative telle que vulgariser l’utilisation de sachets en papier et aux commerçants d’être plus exigeants avec leurs fournisseurs en refusant, d’ores et déjà la commercialisation de sachets noirs. D’ailleurs, ils ont leurs représentants au comité de suivi. Ils doivent, par conséquent, contribuer à la protection du consommateur et de l’environnement.

Propos recueillis par

A. Gana

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