Un matériel sophistiqué rongé par la rouille

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Inaugurée en grande pompe par l’ex-wali en 2010, la bibliothèque Ahmanache Youcef a bénéficié d’un équipement des plus sophistiqués, à savoir 30 micro-ordinateurs, 04 imprimantes (2 en grand format, en couleur, 02 autres en petit format), 09 climatiseurs, etc.

Ce matériel a été malheureusement, entreposé en tas, depuis, dans des salles obscures et subit les agressions d’une forte humidité et de la rouille. Ces  équipements ne sont, ni installés ni, encore moins, exploités, à ce jour et cela depuis l’ouverture de cette bibliothèque, qui dispose de 03 grandes salles de lecture et d’une salle «Internet», inutilisées, à cause d’un stupide manque de tables. Les chaises, par contre, sont disponibles, en quantité suffisante. Le responsable, recruté dans le cadre du pré emploi, au même titre, que 09 autres agents, ne décolère pas et affirme, en désespoir de cause, qu’il exploite le gisement de livres de l’ordre de 5000 volumes, toutes matières confondues, par le système de prêt, faute de l’absence d’une salle de lecture, pour les 900 adhérents permanents (des universitaires, des avocats, des ingénieurs,…) qui y trouvent tous les livres, dont ils ont besoin. Sans oublier les élèves des classes d’examens, des trois paliers, qui affluent vers cette bibliothèque. Tout ce beau monde, ne pouvant consulter les ouvrages, à tête reposée, sur place, a opté pour ce système de prêt des livres. Mais, cette procédure engendre l’usure rapide de ces ouvrages, à cause des va et vient. Dans un mouvement de colère, notre interlocuteur ouvrira un grand carton pour nous montrer des centaines de CD contenant de précieuses informations, destinées aux étudiants, que la moisissure commence à recouvrir, ces CD offerts par la Direction de la Culture ne sont pas exploités, du fait, que les micro-ordinateurs ne sont pas dotés de lecteurs CD-ROM. A qui incomber la faute? Ce responsable haussa les épaules. «Il faudrait, d’abord, cerner le propriétaire légal de ces bibliothèques, livrées sans statut», dira-t-il. Mais, il n’en demeure pas moins, que, l’APC et la Direction de la Culture, ont leur part de responsabilité. A propos de la saleté qui règne dans les couloirs et les salles, nous apprendrons que cette bibliothèque n’a, jamais, bénéficié d’un quota de détergents et autres produits de nettoyage. Nous quittâmes les lieux sur une dernière observation, celle de constater qu’aucune des ouvertures, portes ou fenêtres, du rez-de-chaussée, n’est doté de barreaux de protection. A noter, qu’une des salles de l’étage supérieur abrite une promotion de paramédicaux, en cour de formation.

Oulaid Soualah

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