Après avoir convoqué il y a une semaine, les élus de la commune d’Akbou et ceux d’Amalou, dont dépend le village de Biziou, le wali de Béjaïa a, dans sa quête d’une solution au bras de fer opposant des citoyens de Biziou et l’APC d’Akbou à propos de la décharge, a encore une fois relancé avant-hier, le dialogue entre les deux parties, et ce à la faveur d’une deuxième réunion tenue au siège de la wilaya. Après une discussion acharnée entre les deux camps, l’intervention du wali, M. Ahmed Hamou Touhami, qui a promis de manière solennelle qu’il fermerait définitivement dans un délai de six la décharge de Biziou, et la promesse des élus d’Akbou d’honorer les engagements qu’ils ont pris en 2012 à propos de la décharge et de financer sur les fonds de la commune la réalisation d’un CET, en collaboration avec les services de la direction de l’Environnement de la wilaya, un début de dénouement de la crise semble se profiler à l’horizon. Le maire d’Amalolu, M. Djamal Azzoug, a déclaré que s’il y a réellement volonté de fermer la décharge dans un délai raisonnable, il s’engage à user de tout son pouvoir de persuasion pour amener les citoyens et les associations de Biziou à rouvrir provisoirement la décharge pour permettre à Akbou de déverser ses ordures. De son côté le wali de Béjaïa, M. Ahmed Hamou Touhami, a réitéré de la manière la plus solennelle, son engagement à fermer définitivement la décharge de Biziou dans un délai de six mois. Le directeur de l’Environnement est chargé en collaboration avec les élus d’Akbou et d’Amalou, de prospecter dans le territoire des deux communes à l’effet de trouver un terrain qui pourrait servir d’assiette à la réalisation d’un centre d’enfouissement technique. Il y a plus d’un mois que les ordures ménagères n’ont pas été ramassées dans la ville d’Akbou, ville qui est la plus importante de la wilaya et qui génère, en plus des déchets industriels, quelques 54 tonnes d’ordures par jour. Ce qui fait que depuis plusieurs jours les rues de la ville croulent littéralement sous les saletés. Et certains citoyens courroucés ont épanché leur colère en répandant les déchets nauséabonds devant les entrées des administrations et notamment devant celle de la mairie. Bref, l’air est devenu irrespirable pour tout le monde. Cette situation dure depuis la fermeture de la décharge de Biziou, dans la commune d’Amalou par des associations et certains citoyens de la localité incommodés par les odeurs et fumées écœurantes qui émanent de la décharge qui se trouve à seulement quelques centaines de mètres des maisons d’habitations. En 2006, il a été question, en remplacement de la décharge, de réaliser un centre d’enfouissement technique (CET) à Gueldamane, lieudit qui se trouve à une dizaine de km de Biziou. Mais à cause de l’opposition du propriétaire du lieu, le projet est tombé à l’eau. La situation devient de plus en plus préoccupante pour les habitants de Biziou qui en 2012 ont tenté une première fermeture de la décharge qui leur cause tant de tort. A l’époque, la commune d’Akbou et les autres communes de moindre importance, comme Chellata et Ighram, qui y déversent leurs déchets, avaient, en attendant la solution définitive, promis pour la décharge de Biziou une clôture, un gardiennage permanent, un éclairage public, un bulldozer pour entasser ou déplacer les déchets, ainsi qu’un camion à eau pour éteindre les feux qui dégagent des fumées incommodantes. Or, deux années plus tard, ces promesses sont toutes restées lettre morte. Et ce qui devait arriver arriva. Des habitants de Biziou, peut être poussés par certaines parties intéressées, ont décidé de fermer la décharge et de faire rebrousser chemin aux camions de déchets. D’où l’entassement des ordures dans les rues d’Akbou et dans d’autres communes.
B. Mouhoub
