Depuis quelques temps, les habitants de la commune de Seddouk s’inquiètent du changement brusque du goût de l’eau potable coulant de leurs robinets. Selon Mohand Améziane, un habitant de la localité de Seddouk, cette eau est devenue fade et, légèrement, salée, ce qui la rend saumâtre. «Un adjoint du maire est, certes, intervenu sur les ondes de la Radio locale pour rassurer la population que cette eau est bonne à la consommation, en justifiant son goût, légèrement, salé par la remise en service des forages de l’oued Soummam qui étaient à l’arrêt depuis l’avènement de l’alimentation de la commune de Seddouk à partir du barrage de Tichy Haft», déclarera notre interlocuteur. Lors de la délibération publique de l’assemblée populaire communale du 30 août 2014, le maire de Seddouk, Djamel Tigrine a informé que le quota d’eau potable de la commune de cette commune a été diminué. Ce qui est, d’ailleurs, le cas de plusieurs communes de la wilaya. «Seul la commune de Seddouk a les possibilités de compenser cette diminution par la remise en service des deux forages situés dans l’oued Soummam», ajoutera-t-il. Ceux qui font recette, en ce moment, sont les vendeurs d’eau potable venant d’Akfadou ou de Seddouk Oufella sillonnant, avec leurs camions chargés de citernes, les rues et quartiers de la ville et des villages. «Dans de pareils cas, nous aurions aimé voir les responsables communaux informer la population, par des affiches placardées sur les murs, sur la remise en service de ces forages et sur le changement de goût de l’eau de robinet. Beaucoup de familles, ignorant cette information et craignant pour leur santé se ruent vers les vendeurs d’eau potable, qui s’approvisionnent des fontaines comme El-moumadha à Seddouk Oufella, pour leur alimentation. L’eau coulant des robinets est réservée uniquement pour le ménage» ajoutera-t-il. Il est, pourtant, bien vrai que ces jours-ci, des chaînes se forment, à longueur de journée, au niveau de la fontaine de Seddouk Oufella ou le débit ne cesse de s’amenuiser. Ce qui nécessite, parfois, une attente allant jusqu’ à une heure, voire plus, pour se voir servir. Hormis son goût, légèrement, salé les citoyens reconnaissent que l’eau est disponible à gogo, ces derniers temps. Pourvu que ça dure d’ailleurs ! Quoi que l’on dise, l’eau dans la commune de Seddouk est devenue un vrai casse-tête chinois, aussi bien, pour l’APC que pour les citoyens. L’hiver est l’unique période où les citoyens oublient, un tant soit peu, les pénuries d’eau. Ce problème de l’eau salée a, déjà été rencontré depuis trois ans, par les habitants de la commune d’Amalou qui ne pouvaient pas le supporter. On se souvient que les autorités de cette commune ont fait des mains et des pieds pour un raccordement immédiat de l’eau du barrage à l’ancienne conduite par un picage au niveau d’Ouzellaguen à partir de la conduite principale allant sur Béjaïa, en attendant la réalisation du réseau de distribution d’eau à partir du barrage. Des études ont été menées pour détecter l’origine de cette saline qui affecte l’eau de la nappe phréatique de l’oued Soummam au niveau de la région d’Akbou, mais les résultats de ces études ne sont pas encore connus par les citoyens, notamment, ceux utilisant les forages pour l’irrigation des cultures.
L.Beddar