Prévue cette année dans la ville de Béjaïa, à dessein de lui donner un cachet régional ou national, la fête de la figue, organisée depuis plus d’une décennie dans la commune de Béni Maouche, a changé de cap, cette année, pour être célébrée dans la capitale des Hammadites et se tiendra dans la Maison de la Culture Taos Amrouche.
Pour la circonstance, l’Association des Producteurs de Figues de la wilaya de Béjaïa se prépare activement à organiser cette douzième édition, la première du genre dans la capitale des Hammadites, avons-nous appris de Sahki Mohamed, le président de la dite association dont le siège est à Béni Maouche, une région où la culture du figuier prédomine. Nous avons rencontré M. Sahki qui a bien voulu nous donner de plus amples informations. « Notre association n’est pas une organisation communale mais wilayale puisqu’elle active à travers toute la wilaya où elle est d’ailleurs bien représentée. Avant, on organisait la fête de la figue au niveau de notre commune où nous avions réussi à tenir onze éditions. Pour cette douzième édition, nous avons décidé de lui donner un cachet régional, voire national, voilà la raison pour laquelle nous avons décidé de la délocaliser à Béjaïa, le chef-lieu de wilaya. La direction des services agricoles va nous aider à réussir cet événement important dont je peux dire que la préparation va bon train. Cette première édition de la fête de la figue à Béjaïa aura lieu, sauf imprévu, à la Maison de la Culture les 13,14 et 15 novembre 2014», a informé notre interlocuteur. S’agissant des rendements et de la qualité il ajoutera : « Nous avons eu de bonnes productions en début de campagne. Cette année, la qualité est meilleure par rapport aux années précédentes bien que les grandes chaleurs Aoutiennes aient beaucoup affecté le figuier. Sous l’effet de la chaleur, les figues mûrissent avant terme. » Parlant aussi des produits faits à base de figues, il dira : « Avant, les gens connaissaient uniquement les figues fraîches et sèches mais cette année, ils découvriront une diversité de produits faits à base de ce fruit adulé depuis les temps reculés : sirops, confitures, pâtes, gâteaux et desserts et de repas allant de l’hors-d’œuvre aux plats de résistance. » Au sujet des prix, notre interlocuteur s’étonne du fait que certaines gens soutiennent que ces produits sont chers. « Je leur répondrais qu’ils sont abordables puisque ils sont utilisés pour la plupart à des fins thérapeutiques. Par manque de chaînes industrielles de transformation, ils sont produits traditionnels! », fait-il savoir en substance. En conclusion, notre interlocuteur promet aux visiteurs de leur faire découvrir une panoplie de produits agricoles du terroir émanant des quatre coins de la Kabylie et même des autres régions du pays.
L.Beddar