En grève depuis plus d’une semaine, les travailleurs de l’entreprise ENAD, groupe industriel public spécialisé dans les détergents et produits d’entretien, ont fermé dans la matinée d’hier, le chemin de wilaya 127, reliant la ville de Sour El-Ghozlane au chef-lieu de la wilaya de Bouira. La circulation automobile sur cet important axe routier qui relie la wilaya de Bouira à celle de M’sila, en passant par les communes d’El-Hahcimia et de Sour El-Ghozlane, a été sensiblement, perturbée. Les travailleurs ont recouru à cette action pour exiger le versement de leurs salaires des six derniers mois, qu’ils n’ont pas encore touché et qu’ils craignent de ne pas percevoir à l’approche de l’Aïd El-Kebir. «Les responsables de l’entreprise n’arrivent, même, pas à honorer leurs engagements. Ça fait plus de 06 mois que nos salaires sont bloqués, sans qu’ils ne parviennent à nous donner des explications», nous dira un représentant des travailleurs. «Au moment où l’entreprise dispose d’importantes sommes d’argents, les travailleurs sont désespérés et vivent dans des conditions lamentables. Nous sommes vraiment dans la tourmente!», ajoutera-t-il. Les travailleurs grévistes réclament, également, la titularisation «sans aucune condition » de leurs collègues, recrutés dans le cadre du dispositif CTA. Notons que cette entreprise vit, depuis plusieurs années, une crise qui n’arrive pas à être réglée et ce, en dépit des différents plans de redressement dont elle a bénéficié. Aujourd’hui, c’est le devenir de cette entreprise, qui était jadis un fleuron de l’industrie nationale, qui est remis en cause. D’après les travailleurs, d’importantes quantités de produit commerciaux et de matière première sont, actuellement, mal stockées et mal conditionnées dans les hangars de l’usine. Les ouvriers affirment que des quantités, d’une valeur estimée à plus de 10 milliards de centime, risquent de se périmer et de perdre de leur valeur, si elles ne seront pas commercialisées dans les prochains jours.
O.K